Le merveilleux-scientifique, genre littéraire méconnu du début du XXe siècle, regorge de machines imaginaires. La chercheuse Fleur Hopkins explore les "machines néphologiques" qui projettent sur les astres des images destinées aux extraterrestres.
Chimères scientifiques : La vie rêvée des machines
Prenons part à un voyage dans la vie rêvée des machines, conjuguée au futur antérieur. La chercheuse Fleur Hopkins propose au cours de quatre conférences de (re)découvrir un genre littéraire méconnu, le merveilleux-scientifique, en compagnie d’artistes dont l’oeuvre fait écho à cet imaginaire oublié.
Machines néphologiques
jeudi 19 décembre 2019 à 19h00
En pleine période d'essai de communication avec la planète Mars, Félicien Champsaur dans Dinah Samuel projette sur les astres un affichage céleste, tandis que Léon Groc, dans L'homme qui fait chanter les astres, capte la lumière lunaire pour en faire une mélodie.
Performance :
Félicie d’Estienne d’Orves et Julie Rousse nous proposent à leur tour de tourner notre regard vers le ciel et de nous projeter dans l'espace intersidéral. Les deux artistes collaborent à l'écriture d'une partition visuelle et sonore, composant avec les distances et les spécificités d'une centaine d'objets célestes choisis : étoiles, planètes, trous noirs, pulsars, supernovas… Pour cette séance, elles proposent de lire le ciel au-dessus de nous.
Intervantes:
Félicie d'Estienne d'Orves : artiste plasticienne, mêlant sculpture, lumière et nouvelles technologies, elle explore le processus de la vision et le conditionnement du regard. Depuis 2008, elle interroge, à travers diverses installations convoquant l'astrophysique, la lumière, la matière, les limites de la perception humaine. Elle collabore régulièrement avec des musiciens issus de la scène expérimentale.
Julie Rousse : artiste sonore, improvisatrice, compositrice électroacoustique, elle est aussi phonographe passionnée explorant différentes formes de capture du son dans des contextes urbains, naturels ou industriels.
Fleur Hopkins : doctorante en histoire de l’art (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et chercheuse invitée au département sciences et techniques de la BnF, son travail propose d’étudier la culture visuelle et les médias imaginaires du genre littéraire méconnu du merveilleux-scientifique. Elle a été commissaire de l’exposition Le merveilleux-scientifique. Une science-fiction à la française à la Bibliothèque Nationale de France et soutient sa thèse sur le sujet à l’hiver 2019.
Lieu:
Gaîté Lyrique
3 bis rue Papin 75003 Paris