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Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

Diffraction

Publié le 21 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit, artiste

Diffraction

« Diffraction » présente une série de photogrammes sonores argentiques réalisés par l’artiste Mael Le Golvan dans le cadre d’une résidence sur le territoire et au collège François Brune (Pleine-Fougères).
L’exposition présente également le travail photographique réalisé par les élèves de 6ème du collège François Brune de Pleine-Fougères et des élèves de CM1/2 des écoles de Roz-sur-Couesnon, Pleine-Fougères, La Boussac et Saint-Georges de Gréhaigne.

Les ondulations et irisations créent par la diffusion de fréquences sonores dans l’eau proposent au visiteur de percevoir la propagation des ondes et ainsi rendre visible (tangible) le son. Mais comment donner à voir ce qui a lieu dans l’eau, non pas à sa surface mais en dessous, quelles formes, quelles structures apparaissent ?

Le projet global est construit sur une logique d’expérimentation photographique, dans la création des œuvres de l’artiste comme dans les productions réalisées avec les élèves. La technique du photogramme argentique et la génération d’ondes sonores subaquatiques sont ici maîtrisées mais leur hybridation est propice à révéler de nouvelles formes issues d'événements fortuits, d’erreurs et d’accidents.

La série de photographies présentées par Mael Le Golvan propose de révéler cet espace subaquatique grâce à un double dispositif : d’une part, le photogramme argentique instantané en négatif noir & blanc, et d’autre part la génération d’ondulations créées par la diffusion du son dans l’eau. En lumière inactinique, une feuille de papier photo argentique noir & blanc est placée dans une cuve contenant de l’eau à la surface de laquelle apparaissent des irisations crées par des haut-parleurs immergés. D’un coup de flash, les ondulations produites par l’empreinte sonore sont figées sur le papier photosensible.

Ce dispositif à la fois sonore et photographique révèle voire invente une structuration lumineuse de l’eau par le son. C’est le phénomène de la diffraction qui, en redirigeant la lumière, vient créer une écriture graphique composée de zones d’ombres en blanc et de zones lumineuses en noir. Ces images sont créées par une eau doublement traversée, d’une part grâce au son qui la fait onduler de manière systématique, d’autre part grâce à la lumière qui est diffractée par les ondulations.

Cette structure crée une étrange illusion de profondeur. Alors que l’artiste n’a disposé que quelques millimètres d’eau dans les bacs à ondes pour réaliser ces images, les écarts de luminosité et de netteté produits par la diffraction de la lumière dans l’eau donne l’impression d’une tridimensionnalité.

Ici, Mael le Golvan réinvente le photogramme argentique et l’associe à un phénomène sonore. Cette technique de photographie argentique apparue au 19ème siècle, et notamment développée par le célèbre artiste Man Ray est une technique encore très utilisée aujourd’hui par les artistes contemporains qui lui confèrent de nouvelles formes.

 

EXPOSITION À LA MAISON DES POLDERS, ROZ-SUR-COUESNON (35)
DU 2 JUIN AU 31 JUILLET 2018
OUVERT TOUS LES JOURS DE 10H À 13H ET DE 14H À 18H

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RYOJI IKEDA | CONTINUUM MUTATIONS / CRÉATIONS 2

Publié le 20 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit

RYOJI IKEDA | CONTINUUM MUTATIONS / CRÉATIONS 2

Compositeur et plasticien, Ryoji Ikeda est un acteur majeur de la musique électronique au Japon. Ses créations invitent à expérimenter une immersion dans un univers qui mêle le son, l’image, l’espace, les phénomènes perceptifs et les équations mathématiques. L’exposition dévoile une installation inédite; une salle noire et une salle blanche divisent l’espace en deux univers opposés et complémentaires.
D’une part, une large installation audiovisuelle où l’artiste procède à une « méta-composition » : un brassage vertigineux de données visuelles et sonores, abstraites selon des lois mathématiques.
D’autre part, une installation sonore faite d’immenses haut-parleurs : vous êtes invité à une performance de l’écoute, par une déambulation libre qui oriente votre expérience musicale.

 

ENTRETIEN ENTRE L'ARTISTE ET LA COMMISSAIRE D'EXPOSITION
Marcella Lista - À quoi se réfère le principe du continuum, dans le titre de l’exposition ?
Ryoji Ikeda - L’idée de l’exposition est celle d’une expérience traversant le continu et le discret (emprunté à l’anglais où « discrete » désigne ce qui se compose de parties distinctes, séparées). Autrement dit : l’un et le multiple, l’organique et le divisible, la théorie ondulatoire et la théorie corpusculaire, l’analogique et le numérique… Toutes nos représentations scientifiques du monde ont toujours alterné ces deux interprétations opposées. C’est l’un des débats les plus classiques parmi les philosophes et les mathématiciens depuis les débuts de la philosophie occidentale. Le philosophe et mathématicien Leibniz (1646-1716), un précurseur de la pensée computationnelle par son intérêt pour le code binaire, pour l’ars combinatoria, était grandement préoccupé par la composition, infiniment divisible, de ce qui nous apparaît comme continu : la matière, l’espace, le mouvement. À propos de cet indéchiffrable problème, il parlait du « labyrinthe du continuum ». Aujourd’hui, toute notre manière rationnelle de penser s’appuie de plus en plus sur une organisation discontinue de l’information : les systèmes scientifiques, bancaires, l’ingénierie, etc., le monde est guidé par le règne numérique des 0 et des 1. Mais notre manière subjective d’être et de penser : le monde des sensations, de la présence et de la conscience appartiennent au continu. On ne peut pas les rationaliser, seulement les laisser flotter dans notre perception sensorielle et mentale. C’est cette tension entre la division rationnelle produite par le savoir et l’impression non moins réelle du continuum qui m’intéresse.

ML - Le schéma lui-même de l’exposition est fondé, en apparence, sur des opposés. Et pourtant… chacune des deux œuvres élabore un espace d’expérience très complexe.
RI - Oui, j’aime bien introduire le visiteur à ce principe du code binaire qui structure notre environnement mais je cherche à tordre le schéma et à explorer les glissements… La première œuvre, qui est un dispositif audiovisuel, s’intitule code-verse. C’est à la fois l’univers du code, dont elle est issue, et l’idée d’une écriture poétique par le code. J’y propose une sorte de méta-composition, reprenant les matériaux de travaux antérieurs, tels les datamatics, pour les mener vers une plus grande abstraction. Les données m’importent moins ici que le code lui-même, que j’appréhende sur le modèle de la notation musicale ou l’organisation mathématique des nombres. Je dirais que code-verse est une tentative de composer plusieurs codes en une seule pièce à la fois symphonique et polyphonique. Le résultat est au-delà de notre capacité de perception et de déchiffrement, c’est un état où on regarde quelque chose que notre cerveau ne peut pas suivre. 
La deuxième œuvre, A [continuum], est une pièce sonore dont le dispositif prend une allure presque sculpturale. Elle est basée sur les différentes fréquences qui ont défini la note la (A) depuis l’ère de Bach jusqu’aux années 1970. Cette référence de concert de toute la musique occidentale a varié de plusieurs hertz au long de son histoire. Je combine ces fréquences sous la forme d’ondes sinusoïdales – un son très pur, comme celui du diapason – pour en faire une composition distribuée sur cinq très grands haut-parleurs. Les rencontres de fréquences voisines et néanmoins distinctes vont remplir l’espace d’une trame très fine d’interférences et de résonances. Mais ces oscillations ont la particularité physique de changer avec notre déambulation… Ainsi le continuum se trouve fragmenté dans une situation où chacun perçoit cette expérience musicale à sa manière, une composition en mouvement et perpétuel changement.

in Code Couleur, n°31, mai-aout 2018, pp. 38-40

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LES SAMEDIS DE LA VR

Publié le 19 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans evenement

LES SAMEDIS DE LA VR

LES SAMEDIS DE LA VR
PAR LE FORUM DES IMAGES
& VRROOM
Vivez le cinéma en réalité virtuelle avec Les samedis de la VR, un rendez-vous hebdomadaire 100% cinéphilo-virtuel propulsé par VRrOOm ! Une édition spéciale films d'horreurs présenté par le Forum des Images. 

TROIS PROGRAMMES AU CHOIX :
>> Durée de l’expérience : 20-25 minutes

STRANGER THINGS
En quelques minutes seulement, ce Stranger Things réussit un intéressant pari : donner à craindre l’invisible, et éprouver la paranoïa d’un personnage qui sait le danger potentiellement n’importe où, de préférence dans son dos. Une bonne partie de l’expérience consiste d’ailleurs à pivoter, autant pour traquer le danger que pour se rassurer, et il ne fait pas bon se sentir dans la peau de Joyce... Courte, extrêmement fidèle à l’esprit de la série et d’une immersion impeccable, la formule réussit son pari !

THE PEELER
Sanglé dans une camisole a l'interieur de la remise d'un psychopathe meurtrier, votre seule chance de survie repose entre les mains d'un autre captif qui a réussi a survivre.  Une expérience en 360 VR d'une brutalité horriblement délicieuse.

MULE
"Préférez-vous être enterré, ou incinéré ?" - c'est une des questions qui vous est posée dans ce film d'horreur en 360 VR lorsque... mais nous ne vous en dirons pas plus, car c'est a vous de reconstruire les éléments qui vous permettrons de reconstruire le fil d'action qui vous a mené a cette situation terrifiante !

3 dates à retenir:

  • Dimanche 22 juillet, de 15h à 20h;
  • Samedi 28 juillet, de 15h à 20h;
  • Samedi 4 août, de 15h à 20h.
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Networking Jeux Vidéo | SNJV Tour Strasbourg

Publié le 18 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans evenement

Networking Jeux Vidéo | SNJV Tour Strasbourg

Dans le cadre d'un Tour de France du Jeu Vidéo, le Syndicat National du Jeu Vidéo passe par Strasbourg le jeudi 19 juillet pour rencontrer les acteurs locaux et les passionnés(ée)s du jeu vidéo !

Un temps de partage ouvert à tous organisé en partenariat avec le Cluster de Jeu Vidéo du Grand Est East Games, le SNJV et le Shadok.

De 16h à 22h, venez découvrir, rencontrer, échanger avec l'équipe du SNJV qui vous présentera ses activités et son engagement, ainsi que les acteurs du jeu vidéo local.

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Art Machines 2019

Publié le 17 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans appel a communications, Appel à communications, conférence

Art Machines 2019

Art Machines: Symposium international sur l'informatique numérique aura lieu du 4 au 7 janvier 2019 à la School of Creative Media de l'Université de la ville de Hong Kong. Art Machines réunira des universitaires, des artistes et des professionnels dans le domaine de l'informatique computationnelle dans le cadre d'un symposium de quatre jours dont le thème principal sera le thème de l'apprentissage automatique et de l'art.

Ce symposium sera l'occasion d'une réflexion et d'une évaluation approfondies de l'impact de l'intelligence artificielle sur la fabrication de l'art et des médias computationnels, ainsi que d'une réflexion plus large sur les conditions d'existence, de portée et d'avenir du calcul. art et médias basés. En plus des keynotes universitaires, des tables rondes et des forums de discussion, la conférence comprendra la présentation de projets artistiques, une importante exposition simultanée sur l'art numérique asiatique et un atelier dirigé par des étudiants.

La date limite pour l'appel à contributions a été reportée au 1er septembre 2018.

Les soumissions sont les bienvenues dans les domaines suivants: apprentissage automatique et art, art sonore, médias immersifs, cinéma numérique, animation numérique, jeux, sciences humaines computationnelles, codage créatif, codage numérique, fabrication numérique, calcul physique, préservation numérique, médias urbains, ordinateur cérébral Interface.

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Dream House

Publié le 16 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit

Photographie personnelle - La Monte Young, Marian Zazeela, Dream House, 1990 - 14 juillet 2018, Centre Pompidou Metz.

Photographie personnelle - La Monte Young, Marian Zazeela, Dream House, 1990 - 14 juillet 2018, Centre Pompidou Metz.

Exposition: La Monte Young, Marian Zazeela, Dream House, 1990
Du 16 juin au 10 septembre 2018


Lieu(x) : Centre Pompidou Metz, Galerie 1
Catégorie : Expositions
Discipline : Installation
Public : Tout âge
Auteur :    La Monte Young, Marian Zazeela
Œuvre mythique, la Dream House est une installation lumineuse et musicale créée à quatre mains, par le compositeur La Monte Young et son épouse Marian Zazeela.

C’est en 1962 que La Monte Young compose The Four Dreams of China et prend conscience de son désir de « construire des œuvres musicales qui pourraient être jouées très longtemps, voir indéfiniment ». La même année, il rencontre la plasticienne et musicienne Marian Zazeela et dès le mois d’août 1963, ils conçoivent ensemble la première installation visuelle et sonore du nom de « Dream House ». Marian Zazeela a développé un système de lumières évolutives et colorées qu’elle place sur des mobiles. La Monte Young utilise quant à lui différents oscillateurs d’ondes sinusoïdales, oscilloscopes, amplificateurs et hautparleurs pour produire des environnements de fréquences continues. La musique jouée, constituée de notes tenues pouvant être prolongées à l’infini, fait réagir de manière infime les mobiles suspendus. L’ombre projetée, résultant de la combinaison de plusieurs éclairages, crée de nouvelles formes en trois dimensions.

Le visiteur qui pénètre dans cet espace baigné de lumière et de musique est invité à s’immerger littéralement dans le son et la couleur pour percevoir les nuances. Assis ou débout, immobile ou évoluant à son rythme au sein de l’espace, chaque visiteur peut apprécier les modulations sonores provoquées par ses propres mouvements, aussi infimes soient-ils. Cette expérience unique incite à l’introspection, à la méditation et au rêve. Le spectateur-auditeur voit la musique autant qu’il écoute la couleur, dans une pure perception synesthésique. Le temps semble ralenti et le rapport à l’espace et à la durée devient tout autre, entre le réel et l’imaginaire.

En 1967, La Monte Young et Marian Zazeela rencontrent Pandit Prân Nath, spécialiste du raga indien et du style Kirana. Ils en deviennent les disciples en 1970 et le resteront jusqu’à sa mort en 1996. La Monte Young déclara à propos de Pandit Prân Nath : « C’est avec lui que j’ai véritablement compris ce que signifiait la transformation progressive d’une note continue ». La première installation de la Dream House au sein d’un lieu d’art a lieu dans la galerie Friedrich à Munich en juillet 1969, et de nombreuses autres sont présentées dans des musées et galeries d’art en Europe et aux États-Unis les années suivantes, pour des durées de plusieurs jours à plusieurs années : Fondation Maeght, Saint Paul de Vence (1970) ; Documenta V, Kassel (1972) ; Dia Foundation, New York, de 1979 à 1985 puis en 1989/1990 ; Ruine der Künste, Berlin (1992) ; Centre Pompidou, Paris (1994-1995). En 1993, une Dream House est installée de façon permanente à la MELA Foundation de New York. En 1998, le Musée d’Art Contemporain de Lyon propose à Marian Zazeela et La Monte Young d’exposer l’œuvre dans une version définitive, qui entre dans la collection à l’issue de l’exposition.

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Fontaines dansantes: les arts du cirque

Publié le 15 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans son et lumière

Fontaines dansantes: les arts du cirque

Nouvelle édition pour les fontaines dansantes à Metz. Une féerie aquatique du Lac aux Cygnes avec spectacle son et lumière qui met, chaque année, à l'honneur les arts du cirque. Rendez-vous chaque week-end au Quai des Régates, à la tombée de la nuit, pour un spectacle poétique...
Nouvelle édition pour les fontaines dansantes à Metz avec un spectacle qui met à l'honneur les impressionnistes ! Un spectacle qui allie l'eau, les effets vidéo, le son et la lumière au Quai des Régates à Metz.


Féerie aquatique 2018 Lac aux Cygnes Metz
Son et Lumière du 22 juin au 2 septembre 2018

Plein les yeux et plein les oreilles !
Avec ce spectacle familial, qui se déroule tous les vendredis, samedis et dimanches, ainsi que les jours de fêtes et veilles de fêtes, la ville de Metz met en valeur les arts du cirque en alternant phases de jet d'eau animés et colorés et séquences de vidéo projetée sur un mur d'eau. Les effets aquatiques seront animés au rythme d’une bande son conçue spécialement pour l’occasion.

Informations Pratiques
Au Lac aux Cygnes
Quai des Régates
57000 Metz

Tous les Vendredis, Samedis et Dimanches
Deux séances par soir : 22h30 et 23h00.
> et aussi les jours de fêtes et veilles de fêtes :
donc Lundi 14 et Mardi 15 Août 2018
 

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Usbek & Rica - 2010-2018 : 130 prédictions sur le monde de demain

Publié le 14 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans ouvrage, Ouvrage

Usbek & Rica - 2010-2018 : 130 prédictions sur le monde de demain

Nous avons pris le temps de recenser toutes les prédictions faites dans nos pages depuis la sortie du premier numéro d’Usbek & Rica, le 3 juin 2010. Les nôtres, mais aussi celles des centaines de philosophes, start-upers, sociologues et autres futurologues interviewés dans nos colonnes depuis huit ans. Verdict: prédire l’avenir est un art très délicat...

APERÇU:
Les signaux faibles
Le « miroir intelligent »


Les controverses
Quand les astéroïdes sauveront l’humanité


Les utopies
Faire pousser des livres

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Dolphin man VR

Publié le 13 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans film, réalité virtuelle

Dolphin man VR

La réalité virtuelle se donne à voir au Shadok avec l’installation d’une station de réalité virtuelle permanente !

Tous les trimestres, le Festival européen du film fantastique et SEPPIA ont carte blanche pour proposer une immersion à 360°.
Le film Dolphin Man de Benoît Lichté ouvre le bal et nous entraîne dans le sillage de Jacques Mayol, pionnier de l’apnée ayant marqué une génération de plongeurs.

Le court-métrage présenté accompagne un apnéiste d’exception :

DIVE // Une plongée en temps réel en grande profondeur avec William Trubridge, quatorze fois recordman du monde. Cet explorateur des extrêmes nous entraine dans sa passion sans limite.
 

«  Dolphin man VR » de Benoit Lichté a gagné le prix « The VRsawa Award for Best VR (Virtual Reality) » au 15ème Millenium Docs Against Gravity Film Festival (Varsovie, Pologne) dans une sélection internationale de 13 films.

Commentaire du jury : « Dolphin Man VR », dir. Benoît Lichté is a breathtaking journey through the ocean.  Dolphin Man VR allows us to get closer to the experiences of the characters from “The Big Blue”, divers who do not use any breathing apparatus.
 

À disposition, 2 casques, un espace dédié, un accompagnement par notre équipe de médiation et une vidéo pédagogique diffusée en continu expliquant le dispositif de réalité virtuelle.

 

Proposé par : le FEFFS, SEPPIA et le Shadok

Où : Shadok – Le Plateau
25 presqu'ile André Malraux, 67100 Strasbourg
67000 Strasbourg
03 68 98 70 35

 

Dates:

  • 18 juillet 2018, 14h à 18h;
  • 21 juillet 2018, 14h à 18h;
  • 25 juillet 2018, 14h à 18h;
  • 28 juillet 2018, 14h à 18h;

 

Attention l’accès aux casques de réalité virtuelle n’est pas recommandé aux personnes de moins de 12 ans, aux femmes enceintes, aux personnes épileptiques et souffrant de fortes déficiences cardiaques.

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CODER LE MONDE MUTATIONS / CRÉATIONS 2

Publié le 12 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit

CODER LE MONDE MUTATIONS / CRÉATIONS 2

Au sein de Mutations/Créations, Coder le monde présente un état de la création digitale contemporaine dans différentes disciplines. Revenant sur l’histoire du code numérique et la manière dont les artistes s’en sont emparés depuis l’avènement de l’ordinateur dans les années 1960, l’exposition fait apparaître un univers esthétique et critique commun qui questionne notre quotidien entièrement irrigué par les logiques numériques. Articulée autour de six timelines, l’exposition met au jour de multiples correspondances dans les logiques de création et offre une lisibilité globale de ce qui constitue une culture du numérique.

L'exposition est à découvrir au Centre Pompidou du 15 juin 2018 au 27 août 2018, de 11h à 21h.

PRÉSENTATION PAR LE COMMISAIRE DE L'EXPOSITION
Le code numérique ainsi que les pratiques de « scripting » sont une évidence aujourd’hui largement représentée ; les sources historiques aux origines du calcul et de la numération, qui ont présidé à une généralisation de l’usage des algorithmes avec l’avènement de l’ordinateur, forment le socle d’une définition du computationnel tel qu’il s’impose dans les années 1960. Revenant sur une histoire qui se déploie sur moins de cinquante ans, Coder le monde tisse des liens entre les arts, met en évidence les points communs liés au développement des technologies numériques, à l’évolution des langages de programmation et à l’expansion des réseaux. L’exposition fait apparaître un univers esthétique et critique commun qui questionne notre quotidien entièrement irrigué par les logiques numériques.
Coder le monde présente un état de la création digitale contemporaine dans différentes disciplines. L’exposition s’appuie sur six timelines (Histoire du code, Les Algoristes, Musique et code, Les littératures numériques, Conception digitale des formes en architecture et en design, Corps et code). Au cours de ces chronologies détaillées, de multiples correspondances dans les logiques de création se dévoilent à vous, offrant une lisibilité globale de ce qui constitue une culture du numérique, provision pour une compréhension du monde contemporain où créateurs et artistes retrouvent leur place de prescripteurs et d’inventeurs face à l’abstraction d’un univers technologique.

La première timeline définit ainsi l’histoire du calcul, de la logique et de l’algorithmie où des philosophes comme Pascal ou Leibniz inventent les premières machines à calculer. Le code est d’abord lié à une histoire de la machine : l’analytical engine (1834) conçue par Charles Babbage, avant même qu’Ada Lovelace n’invente le premier programme. Les langages s’autonomisent ensuite sous la forme de langages de programmation qui, à partir des années 1960, s’imposent comme des domaines d’expérimentation et de création. 
Ainsi les Algoristes, un mouvement international d’artistes plasticiens (1960-1980), ouvrent la voie à une expérimentation plastique fondée sur la formalisation du code numérique. Cette idée d’un art programmé anticipé par l’art cinétique avec l’exposition Arte Programmata (1962) organisée par Bruno Munari et dont Umberto Eco préface le catalogue, manifeste la notion d’une création liée à un langage de programmation. L’exposition séminale de Jasia Reichardt, Cybernetic Serendipity (1968) met en évidence toute une génération d’artistes du monde entier rassemblée autour des premières expériences plastiques d’un art informatique : les Américains Michael Noll et Kenneth Knowlton, l’Allemand Frieder Nake, le Suisse Gottfried Honegger, le mouvement de la Nove Tendencje (Vjenceslav Richter, Vladimir Bonacic…) et le Groupe Art et Informatique de Vincennes (Jean-Claude Marquette…) Des revues, comme Bit, Computer Graphics World, Radical Software, rendent également compte de cette efflorescence de l’art par ordinateur. Dès les années 1950 la musique contemporaine, engagée avec les avant-gardes historiques dans une recherche sur la formalisation de la notation, trouve dans l’informatique un domaine de recherche fructueux représenté par des pionniers comme Iannis Xenakis, Pierre Barbaud, Milton Babbitt, John Chowning… De la même manière la danse contemporaine, fondée sur la problématique de la notation qui s’affirmait avec Rudolf von Laban, décèle dans le domaine numérique de nouvelles formes d’écriture liant expression du corps et normalisation spatiale du code. Des chorégraphes comme Merce Cunningham, William Forsythe, Alwin Nikolais jalonnent cette histoire du corps et du code. À la suite des avant-gardes historiques, qui ont problématisé la notion d’écrit dans le rapport à l’expression de la voix (Marinetti, Schwitters), le mouvement Fluxus voit dans l’ordinateur l’instrument d’une formalisation autorisant une libération des relations entre signe et sens (Brion Gysin, Alison Knowles ouvriront la voie à des auteurs comme Nanni Balestrini, Theo Lutz, Emmett Williams…). Les outils computationnels ont également une incidence sur toutes les disciplines travaillant sur l’espace et les formes, et les ingénieurs comme Pierre Bézier et William Fetter initient une nouvelle approche de l’ingénierie et de la production industrielle. À partir des années 1980 de nouveaux programmes comme Form Z et Catia constituent le socle d’une compréhension des morphologies digitales initiée par des architectes tels Cedric Price, John Frazer, Peter Eisenman, Christian Kérez, Frank Gehry, Greg Lynn.

Coder le monde met en exergue les créateurs d’aujourd’hui issus de l’ensemble de ces domaines disciplinaires. Conçu comme un espace immersif avec de nombreux écrans, le monde digital s’exprime au travers des créations plastiques de Driessens & Verstappen, Peter Campus, Casey Reas (le concepteur du programme Processing), Charles Sandison. De nouveaux processus de conception digitale apparaissent comme Mine the Scrap d’Andrew Witt et Tobias Nolte, Nine Elms Bridge de Roland Snooks où des algorithmes « multi-agent » ou « agent body » encodent la géométrie et la topologie à travers des fonctions complexes et variables créant des structures inédites ou encore Predictive Art Bot de Nicolas Maigret et Maria Roszkowska. 
L’exposition met aussi en avant un univers plastique lié à la formalisation digitale, un monde fait de pixels mais aussi de voxels (3D) que l’on retrouve aussi bien dans l’anticipation d’une œuvre comme celle sur la répartition aléatoire de 40 000 carrés suivant les chiffres pairs et impairs d’un annuaire de téléphone de François Morellet, que dans les œuvres plastiques récentes de Farah Atassi, Mishka Henner et Philippe Schaerer. Ces pixels et voxels sont aussi la source d’une réflexion critique celle d’un modernisme radical qui nourrit le travail de MVRDV, Troika, Olga Kisseleva… Une immersion dans ce domaine physique des pixels, voxels et maxels est ainsi proposée, brouillant toutes les échelles cubes et carrées et réorganisant les formes de l’infiniment petit à l’infiniment grand. La formalisation des grilles numériques et la pixellisation que nous connaissons tous s’offrent en effet comme un vaste territoire de recherche et d’expression plastique.

in Code Couleur, n°31, mai-aout 2018, pp. 32-35

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