Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

exposit

The Art of Difference II

Publié le 3 Mai 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit

The Art of Difference II

Suite de l’exposition The Art of Difference de 2018 au Bozar, l’Université libre de Bruxelles conçoit et organise une seconde édition de cet événement consacrée au handicap : réponses scientifiques, appropriations et contestations artistiques face au handicap.

Exosquelettes, lunettes pour aveugles, prothèses bioniques… les recherches sur le handicap sensoriel, moteur et mental ont donné lieu à de nombreuses inventions issues des nouvelles technologies. Ces innovations ont incontestablement amélioré la vie quotidienne des personnes en situation de handicap et de leurs aidants. Mais elles ont aussi ouvert de nouveaux débats de société et des formes de contestation sur l’homme augmenté et le transhumanisme. Ces débats font aussi l’objet de réflexions et de critiques de la part des artistes.

L’exposition se décline en quatre thèmes : percevoir, éprouver, contester et imaginer.

Le parti pris consiste à montrer un grand nombre d’objets historiques tout en laissant la part belle aux dispositifs numériques, aux arts visuels, à l’art brut, aux courts métrages, et aux objets conçus grâce aux dernières technologies.

L’artiste Raymond Delepierre présentera Swalling hEARt #2 son nouveau dispositif sensoriel-auditif, ainsi qu’une pièce de sa collection d’oreilles anatomique datant de 1930.

Des grandes plaques de métal audiosensibiles en suspension invite le public au toucher afin de percevoir les vibrations du son qui en émane. L’écoute sera multiple. Toucher pour écouter, écouter pour ressentir, oublier le voir et laisser la matière sonore traverser son esprit.

Raymond Delepierre a nourri une grande curiosité autour du son, de sa représentation physique en un corps autonome et de son implication dans des domaines aussi diversifiés que les arts de la scène, l’architecture, l’environnement urbain, la recherche scientifique, les arts plastiques. Il a un intérêt pour la chose qui vit, les sons et leurs espaces d’interaction, la résonance, les sons comme matériaux, comme objets, comme archives, comme sculptures… Il les organise, les transforme et les modifie pour leur offrir une autre fonction. Il en résulte une suite d’écriture sonore évolutive et en mouvement. Gardien de l’imaginaire, l’artiste nous propose ici de rejoindre ses interrogations sur la perception que chacun d’entre nous peut avoir en se confrontant au son, ce médium invisible et souvent impensé.

Nathalie Levy, Commissariat de l’exposition – ULB
Bernard Dan, Commissariat scientifique – ULB
Ahmed Medhoune, Commissariat général – ULB
Andrea Rea, Commissariat général – ULB
Laurent Licata, vice-recteur en charge de la politique de diversité et de genre – ULB


Informations
25.04 > 22.06.2019 – Inauguration le 24 avril à 18h
Université libre de Bruxelles – Salle Allende
22 av Paul Heger – 1050 Bruxelles
Entrée libre : Lu-Ma 12h-14h, Me-Ve 12h-18h, Sa 14h-18h

Production
Production exposition : Université libre de Bruxelles
Raymond Delepierre, production avec le soutien de Transcultures

commentaires

Ecritures numériques et formes intermédiatiques

Publié le 1 Mai 2019 par Anaïs BERNARD dans Evenement, evenement, exposit

Ecritures numériques et formes intermédiatiques

Dans le cadre de la manifestation pluridisciplinaire Reste la lumière coordonné par Lettres en voix, Transcultures avec son partenaire québécois Productions Rhizome,  s’associent à cette initiative pour proposer l’événement Écritures numériques et formes intermédiatiques à la Bibilotheca Wittockiana.

L’événement comprend plusieurs volets dont l’installation collective Choeur(s) conçue par par Simon Dumas et une performance audio-poétique des Ours bipolaires pour le vernissage, ainsi qu’un cycle de conférences sur les écritures numériques prévues en avril et mai.

 

Chœur(s) | Installation AV interactive

Chœur(s) est une installation AV interactive dont le cœur est poétique. Au centre d’une pièce noire se tient un certain nombre de personnes. Il n’est pas possible au premier coup d’œil de déterminer combien exactement. Certaines se tiennent derrière d’autres.

En faisant le tour de la pièce, on en compte neuf. Neuf hommes et femmes se tenant au centre de l’espace, tournés vers l’extérieur et interpelant le visiteur :Ce sont des poètes, sept du Québec et deux de la Belgique. Neuf présences poétiques différées qu’un dispositif numérique fait interagir. Entre eux, surtout, mais aussi avec le visiteur qui active en passant devant eux les performers sur les colonnes écrans à taille humaine.

Chaque poète est « jumelé » à un artiste sonore qui a composé une bande-son en lien avec le texte du poète et que le visiteur peut déclencher en activant les séquences.

Participants :  Annie Lafleur + Meriol Lehmann, Josée Marcotte + Miriane Rouillard,  Marc-Antoine K. Phaneuf + Simon Elmaleh,  Alexis Lussier +  Mathieu Campagna, Hervé Bouchard + Stephan Ink, Jean-Marc Desgent + Gauthier Keyaerts, Sebastian Dicenaire +  Martin Tétreault, Werner Moron + Érick d’Orion, Simon Dumas + Philippe Franck
Conception  : Simon Dumas en collaboration avec Philippe Franck
Video : Simon Dumas en collaboration avec Louis-Robert Bouchard
Technique : Louis-Robert Bouchard.
Production : Rhizome, Transcultures avec la participation de LANTIS (Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène) @ Université de Laval (Québec).


Les Ours Bipolaires | Performance audio-poétique

Initié, en 2014, à la faveur d’une résidence d’écriture à la Saline Royale (France) par Werner Moron (auteur, performer, plasticien) et Philippe Franck (créateur sonore et intermédiatique), le projet des Ours Bipolaires s’est développé au fil de performances présentées au Québec et en Belgique avec en invitée spéciale, Isa Belle (bols tibétains, gongs, clochettes) en tissant des tableaux poétiques surréels (textes de Werner Moron) dans un univers sonore cinématique et voyageur (paysages électro-guitaristiques de Philippe Franck avec l’apport vibratoire d’Isa Belle).

 

Informations
Choeur(s) > 16.00 | Performance Les Ours Bipolaires > 17.00
Bibilotheca Wittockiana – Rue du Bemel 23, 1150 Woluwe-Saint-Pierre
Exposition « Chœur(s) » 28.04 > 16.05. 2019 – mardi > dimanche 10:00 > 17:00  Fermé les lundis
Entrée adultes :  5€ Seniors, étudiants & groupes: 3€
Entrée gratuite dans le cadre du cours « Art et littérature » et le premier dimanche du mois
lettresenvoix.org – wittockiana.org – productionsrhizome.org

commentaires

Crying animals

Publié le 28 Avril 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit, Evenement, evenement

Crying animals

Dans le cadre du G7 de l'Environnement, le vidéo mapping Crying animals est visible sur six monuments messins du 26 avril au 10 mai, à la tombée de la nuit.

Artiste français et co-fondateur du studio de design "Le3", Julien Nonnon utilise le paysage urbain comme support et se livre depuis 2008 au videomapping.

Après avoir habillé les murs et les façades des bâtiments de la Ville de Metz, pour la seconde édition du Festival Constellations de Metz, l’artiste propose, à l’occasion de ce G7 thématique, d’illuminer la ville avec sa nouvelle série de projections : Crying Animals.

À la tombée de la nuit, du vendredi 26 avril au vendredi 10 mai, un parcours d'installations lumineuses sur six monuments messins (Centre Pompidou- Metz, Metz Congrès Robert Schuman, la gare, la porte des Allemands, la CAF, les remparts du plan d'eau) amènera le public à la rencontre des espèces en voie d'extinction.

Le vendredi 3 mai, à la tombée de la nuit, Julien Nonnon proposera un safari urbain à travers la Ville. Rendez-vous à 21h à la place d'Armes.

Le projet "Crying animals" est réalisé avec le soutien scientifique de "Sainte-Croix Biodiversité - Agir pour la Nature" ainsi que l'appui de la SAREMM et de ses partenaires.

 

Julien Nonnon est artiste et membre fondateur du studio de création Le3. Son travail s’articule essentiellement sur l’interaction de ses créations avec l’architecture et les éléments urbains qui l’entourent. Cette démarche a abouti à de nombreux projets artistiques mêlant Street-Art, installations cinétiques, créations digitales et Mapping. Affichant le désir de voir ses œuvres dans la rue, il a développé ses propres outils lui permettant ainsi de projeter ses créations dans n'importe quel endroit qui l'inspire.

commentaires

Computer Grrrls

Publié le 24 Avril 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit

Computer Grrrls

Vingt-trois artistes et collectifs internationaux livrent un regard critique et incisif sur les technologies numériques. Elles revisitent l’histoire des femmes et des machines et esquissent des scénarios pour un futur plus inclusif.

Et si les ordinateurs étaient des ordinatrices ? Computer Grrrls donne la parole à vingt-trois artistes et collectifs internationaux qui remettent en cause les récits dominants sur les technologies. Elles exhument le rôle méconnu des femmes dès les origines de l’informatique. Elles décodent et recodent les 0 et les 1 et tracent des lignes de fuite vers des imaginaires moins stéréotypés.

Impression 3D, tutoriels Youtube, installations vidéo ou réalité virtuelle… Les œuvres réalisées par ces artistes chercheuses, hackeuses ou makeuses questionnent la place des minorités sur Internet, les biais de genre, la surveillance numérique et le colonialisme électronique.

Computer Grrrls propose, en marge des œuvres exposées, une série de rencontres, concerts et DJ sets. Des rendez-vous indispensables pour faire bouger les lignes, et pas seulement les lignes de codes, et proposer un avenir numérique alternatif, plus diversifié et égalitaire.

Avec Morehshin Allahyari, Manetta Berends, Nadja Buttendorf, Elisabeth Caravella, Jennifer Chan, Aleksandra Domanović, Louise Drulhe, Elisa Giardina Papa, Darsha Hewitt, Lauren Huret, Hyphen-Labs, Dasha Ilina, Mary Maggic, Caroline Martel, Simone C. Niquille, Jenny Odell, Tabita Rezaire, Roberte la Rousse, Erica Scourti, Suzanne Treister, Lu Yang, Zach Blas & Jemima Wyman.

Commissariat d'exposition : Inke Arns (HMKV - Hartware MedienKunstVerein) et Marie Lechner (La Gaîté Lyrique).
En coproduction avec le HMKV - Hartware MedienKunstVerein (Dortmund, Allemagne).
Exposition dédiée à Nathalie Magnan (1956-2016).

commentaires

M.O.A.

Publié le 17 Avril 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit

M.O.A.

Prototype d’une adaptation des Furtifs d’Alain Damasio en réalité augmentée dans le cadre du cycle Hier c’était demain : science-fiction et imaginaires collectifs
Temps #2 – Hacking et société (du) libre

Bienvenue dans M.O.A, votre assistant personnel. A travers lui, la ville de 2040 s’ouvre à vous. Publicité et surveillance s’entremêlent pour mieux vous servir et vous asservir. Y échapperez vous ?

Charles Ayats et Frédéric Deslias présentent ici une première version du travail d’adaptation en réalité augmentée du roman Les Furtifs d’Alain Damasio, à paraître le 18 avril 2019 aux éditions La Volte.

Concentré sur l’imaginaire de la ville déployé par le roman, le projet est de rendre palpable ce futur qui nous guette déjà. Les outils de réalité augmentée aident à incarner le techno-cocon, à mesurer et critiquer nos réactions, nos addictions.

Ce test grandeur nature nécessite quelques volontaires, afin d’expérimenter le prototype.

Celui-ci correspond au premier des trois niveaux de l’expérience.
L’application finale, coproduite par Red Corner, France Télévisions, DYS Lab et La Volte, avec le soutien du CNC et de Normandie Images sera disponible dans son intégralité à la fin de l’année.

Frédéric Deslias, auteur et metteur en scène du Clair Obscur et accueilli en résidence au Shadok, prépare également une adaptation théâtrale du roman dont la création est prévue pour janvier 2020.

Hier c’était demain : science-fiction et imaginaires collectifs est le cycle thématique fil rouge de l’année 2019 au Shadok.

Concentrée autour du thème général de la science-fiction et de son impact sur la société, cette série d’événements mêle expositions, rencontres, ateliers, performances, résidences avec des créatifs, des artistes, des chercheurs, des auteurs de février à octobre.

 

Le 25 avril, de 16h à 19h.
Gratuit à partir de 12 ans
Séances de 30 min à 16h, 16h30, 17h, 17h30, 18h et 18h30

Proposé par Le Clair Obscur et Red Corner
En partenariat avec La Volte, France Télévisions, CNC/Aide aux nouveaux médias, Normandie Image et le Shadok

Où : Presqu’île Malraux (rdv au Shadok)

Réservation obligatoire au lien ci-dessous!

commentaires

Nocturne Finnissage expo

Publié le 13 Avril 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit

Nocturne Finnissage expo

Nocturne Finissage eXpo e-Moi
carte blanche à La CONNECTION
SAM 13 AVRIL // 20h00 - ENTREE 5€

Cette jeune association cherche à croiser Arts et musiques éclectiques en organisant des soirées festives dans des lieux atypiques. La Folie Numérique leur donne carte blanche pour animer une soirée de finissage de l'expo e-Moi. Performances musicales se mêleront avec les œuvres numériques dans tous les espaces de la folie.

Hop hop hop, pas si vite !
Ne partez pas sans entendre ceci : 
La Connection est de retour pour sa quatrième édition le 13 Avril à la Folie Numérique à partir de 22h.

22h-00h: DJ Set - Moncef

00h-05h:DJ Set - Cicada Sound

Jadis, au cœur d'une époque où les saisons se disputaient les beaux jours, nous marchâmes le long du canal de l'Ourcq à la recherche d'une terre fertile, digne d'accueillir le quatrième acte des rassemblements Connection.

Mais alors que le soleil marquait son zénith, une pluie soudaine s'abattit sur nos hommes. En grande hâte, nous trouvâmes un abri de fortune sous lequel nous nous entassâmes.

Jurons et disputes n'écourtaient en rien notre calvaire mais il faut croire que le temps passait. 
C’est là, depuis notre maigre situation nous la vîmes, la jolie Folie Numérique !

Nous découvrîmes à l'intérieur une ambiance mystérieuse, presque lugubre par moments mais inexplicablement attirante. Il y résidait sur trois étages une exposition composée d'œuvres digitales, interactives et immersives.

En quelques minutes c'était réglé, nous convînmes avec le maître des lieux que la prochaine Connection se déroulerait là, l'idée étant d'organiser une sauterie pour la clôture de l'exposition e-moi et permettre à une plus large audience de la découvrir avant qu'elle ne quitte les murs de la Folie.

▬▬▬▬▬▬▬▬ INFOS PRATIQUES ▬▬▬▬▬▬▬▬

5€, CASH ONLY
22H - 5H 
La Folie Numérique
211 Avenue Jean-Jaurès
Métro Porte de Pantin, Porte de la Villette ligne 5 et 7
Wrap & Club Sandwich
Alcool pas cher
Pas de vestiaire

commentaires

PIXELS NOIR LUMIÈRE, MIGUEL CHEVALIER

Publié le 12 Avril 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit

PIXELS NOIR LUMIÈRE, MIGUEL CHEVALIER

Du 19 avril au 26 mai 2019,
Au Musée Soulages, Rodez (France)


Tout au long de l’année 2019, le “Siècle Soulages” sous l’égide de Rodez agglomération et la Ville de Rodez, associe différents acteurs culturels du territoire pour rendre hommage à la vie et l’œuvre de Pierre Soulages, source d’inspiration pour des artistes, toutes générations confondues, qui fêtera son centième anniversaire le 24 décembre 2019. Le musée Soulages est évidemment l’un des acteurs de ce programme et propose entre autres événementiels, l’exposition Miguel Chevalier, Pixels Noir Lumière 2019 du 20 avril au 26 mai 2019.
L’art numérique fait donc son entrée remarquée au musée Soulages. D’aucuns pourraient s’étonner du choix d’un artiste représentant d’une forme d’art qui semble très actuelle, du XXIe siècle, pour marquer la célébration du centenaire de Pierre Soulages, résolument peintre, utilisant une large palette d’outils qu’il a inventé lui-même, bien éloignée des créations virtuelles des ordinateurs, interfaces et réseaux qu’utilise Miguel Chevalier. Pourtant, en étudiant bien la question, ce rapprochement peut finir par apparaître comme une évidence. Constatons d’abord que Miguel Chevalier, développe depuis le début des années 80, une démarche artistique avec pour médium principal l’outil informatique mais dans un dialogue constant avec la peinture et la lumière. Il explore et expérimente un nouveau langage pictural où le pixel devient l’équivalent de la touche picturale.

Miguel Chevalier est acteur d’une époque qui a vécu un basculement de l’histoire de l’art, à la fin des années 70, où l’on commence à parler d’une société de l’information, des sciences informatiques et numériques. Cet art (re) naissant s’appuie sur l’état de la technique de son temps, il est dépendant du matériel et de l’avancée technologique qui évolue à une vitesse exponentielle, créatrice d’une intelligence artificielle interpellant tout à la fois la science, la société, et l’artiste. Miguel Chevalier, diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, s’est peu à peu imposée internationalement, comme l’un des pionniers de l’art virtuel et du numérique dès 1980. Il a participé à l’interrogation de : comment penser ces technologies dans l’art aujourd’hui : simples médias de communication, outils, supports, dispositifs ?. Rapidement il se singularise et utilise ces outils, non pas pour faire leur apologie mais pour essayer de développer une écriture à part entière personnelle intégrant tous les autres supports artistiques que nous connaissons (peinture, photo, vidéo et digital). Miguel Chevalier travaille la lumière numérique en tant que matière artistique pour créer des expériences et sensations nouvelles au-delà du phénomène optique.
L’Origine du Monde 2019, œuvre de réalité virtuelle générative et interactive, propose une expérience immersive grâce à une projection monumentale au sol (12 x 7,50 m), qui se modifie en temps réel selon le mouvement des spectateurs. Leur déplacement détecté par des capteurs génère des interférences, des ondulations, voire des turbulences, créant sous leurs pas, des expériences visuelles inédites jouant avec les perceptions et les sensations. Des micro-organismes et des automates cellulaires se multiplient, se divisent, fusionnent, prolifèrent dans un rythme tantôt lent, tantôt rapide. Cet univers de synthèse, artificiel, semble retrouver celui de la vie, mais il ne tarde pas à se mêler à un univers de méga-pixels noir et blanc instables qui tourbillonnent. Le titre de l’installation semble répondre à l’énigme de l’apparition de la vie sur Terre. Il nous ramène aux éléments de base de la vie : les cellules composant la matière. L’artiste les met en fusion avec les pixels qui sont eux, les éléments de bases de la « vie » virtuelle. À mi-chemin entre le scientifique et l’alchimiste de l’hybridation, Miguel Chevalier crée une « soupe primordiale » de la vie, synthétisée par ordinateur, dans lequel, comme une illustration de l’Anthropocène3, l’homme intervient et perturbe le cycle naturel de la vie.

Miguel Chevalier utilise la lumière, mais autrement. Celle qui surgit d’un vidéoprojecteur pour faire apparaître, par exemple dans Pixels Liquides 2019, une peau de pixels noirs et bleus aux étonnants effets de matières et de textures, qui évolue de façon autonome dans le cadre pictural d’un mur de 13,40 m x 7,80 m. Il implique à son tour le déplacement du spectateur qui transforme la “peinture lumière” en trame de fond et participe à en créer une variante mouvante unique et éphémère qui finira par s’effacer lentement jusqu’au prochain passage d’un visiteur.
Au regard de cette exposition, l’œuvre de Miguel Chevalier se révèle tout autant spectaculaire qu’expérimentale, prenant ici appui sur la démarche de Pierre Soulages dont il reformule, à sa manière, des données essentielles. Son travail pluridisciplinaire aborde notamment la question de la virtualité dans l’art, avec la générativité, et l’interactivité et la matérialité. Les images abstraites et figuratives qu’il nous livre interrogent aussi perpétuellement nos sens dans notre relation au monde technologique actuel et futur, avec la volonté de nous projeter dans l’art du XXIe siècle.

commentaires

Passé augmenté x Présent augmenté

Publié le 11 Avril 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit

Passé augmenté x Présent augmenté

JEFFREY SHAW
Exposition
Vendredi 19 Avril 2019 - 11:00 - Dimanche 7 Juillet 2019 - 18:00
Réserver pour le vernissage le jeudi 18 avril dès 18h30

Depuis le début de sa production artistique, Jeffrey Shaw, artiste des arts médiatiques australien, s’attache à briser la distance traditionnellement installée entre l’œuvre d’art et le spectateur. Dans toute son œuvre, Shaw témoigne de sa préférence pour la forme d’expression immersive. Considérant la réalité virtuelle comme un moyen de faire participer le spectateur à l’œuvre, il commence au milieu des années 70, à s’intéresser à l’ordinateur comme outil de création artistique, considérant celui-ci comme un instrument efficient pour ses travaux, en terme de programmation de logiciels et d’adaptabilité dans l’œuvre d’art.

Pour cette exposition « PASSÉ AUGMENTÉ x PRÉSENT AUGMENTÉ », Jeffrey Shaw lie les temporalités entre elles, augmentant ainsi le passé comme une préfiguration du présent, et inscrivant d’ores et déjà les questions d’anticipation et d’avant-garde dans le paysage artistique d'aujourd’hui.

« PASSÉ AUGMENTÉ x PRÉSENT AUGMENTÉ » est également une référence à cette clef qu’utilise Shaw pour passer non seulement d’une temporalité à l’autre mais aussi traverser plusieurs états de réalité, en intégrant à son travail les questions de réalité virtuelle et augmentée. Dès lors le lieu d’exposition devient une fenêtre à travers laquelle il devient possible de naviguer entre deux mondes, partir du réel, et devenir les explorateurs de nouveaux scénarios possibles.

-

Centre des arts d'Enghien
12-16 Rue de la Libération,
95880 Enghien-les-Bains
ENTRÉE LIBRE

(fermé les jours fériés)
Mar. au vend. : 11h – 19h
Sam. : 14h – 19h / Dim. : 14h – 18h

commentaires

(E)MOTION

Publié le 10 Avril 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit

(E)MOTION

Wim Wenders présente les soirs du 18 au 22 avril 2019 une installation monumentale cinématographique conçue à partir de sa filmographie, projetée sur la structure intérieure de la Nef du Grand Palais.

Ni oeuvre d’art vidéo, ni film d’artiste, cette création visuelle constitue une proposition originale et spectaculaire d’« exposer » le cinéma de Wim Wenders comme un objet avant tout artistique.

L’oeuvre unique que Wim Wenders a créé pour cet événement est un montage inédit à partir d’images de ses propres films, affranchi de toute trame narrative, et concentré sur l’esthétique de l’artiste. A l’écran blanc d’une salle de cinéma se substitue l’architecture grandiose de la Nef du Grand Palais : regarder le cinéma ne sera plus une expérience frontale mais immersive.

Au cours de ces soirées exceptionnelles, venez déambuler gratuitement dans la Nef en contemplant les images de Wim Wenders projetées en taille monumentale grâce à un dispositif de projection unique en Europe, conçu et breveté par l’atelier ATHEM, scénographe de l’événement : 12 projecteurs 4k (ultra haute définition) recouvrent ainsi une grand partie de l'architecture de la Nef (toute sa largeur à 270°). 

Cette installation est une coproduction entre la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et la Wim Wenders Foundation, avec le soutien de Blain|Southern.

Cet événement bénéficie du soutien de ATHEM.

commentaires

The Transparency Grenade

Publié le 6 Avril 2019 par Anaïs BERNARD dans exposit

The Transparency Grenade

Installation à découvrir du 10 avril au 25 avril 2019, dans le cadre du cycle Hier c’était demain : science-fiction et imaginaires collectifs
Temps #2 – Hacking et société (du) libre

The Transparency Grenade se présente sous forme d’un objet représentant la célèbre arme. Dégoupillée, elle peut rendre publiques des données issues d’un réseau WIFI ciblé. Cette œuvre de l’artiste Julian Oliver critique la non-transparence des institutions et la facilité de divulguer des informations confidentielles.

Les données sont envoyées en streaming de manière anonyme et sécurisée vers un serveur dédié permettant l’accès à ces informations. Noms d’utilisateurs, identifiants de périphériques, adresses IP, fragments d’e-mails non cryptés, pages web, images et voix sont présentés en vue publique sur un écran qui indique l’endroit de la détonation.

Cette œuvre a été conçue suite aux réflexions de l’artiste sur la techno-politique, le rôle des technologies dans nos vies et son envie de franchir un cap en matière d’art interactif et de réalité augmentée.

Hier c’était demain : science-fiction et imaginaires collectifs est le cycle thématique fil rouge de l’année 2019 au Shadok.

Concentrée autour du thème général de la science-fiction et de son impact sur la société, cette série d’événements mêle expositions, rencontres, ateliers, performances, résidences avec des créatifs, des artistes, des chercheurs, des auteurs de février à octobre.

commentaires
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 > >>