Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

À l’École de l’Anthropocène #3

Publié le 24 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans conférence, Conférence confinée, Evenement, evenement

À l’École de l’Anthropocène #3

Du 25 janvier au 31 janvier 2021, une 3e édition hybride et ambitieuse pour explorer les défis de la question anthropocène par-delà toutes les frontières .

 

Une expérimentation réussie : « faire école » à partir de l’anthropocène
Le terme « Anthropocène » se trouve employé de plus en plus fréquemment en dehors des cercles académiques, témoignant d’une plus grande démocratisation des savoirs sur le sujet et d’une attention accrue pour les questions liées à l’écologie en général. Ce que l’on propose de nommer Anthropocène, c’est cette nouvelle époque de l’histoire où il devient clair que l’être humain est une force agissant irréversiblement sur l’entièreté des systèmes biophysiques de la planète, provoquant une crise de son habitabilité même. C’est cette question que l’Ecole urbaine de Lyon étudie, en partant de l’hypothèse que l’urbanisation généralisée de la Terre est le vecteur principal de cette entrée de nos sociétés dans cet anthropocène, qui impose de repenser de fond en comble nos manières d’habiter le Monde.
 
L’événement organisé depuis deux ans par l’École urbaine de Lyon, « À l’École de l’Anthropocène », a réussi à créer un espace novateur de débat public ouvert à toutes et tous sur cette question. Son originalité est le partage de la richesse scientifique que produit l'École, en donnant aux publics les plus variés la possibilité de rencontrer, en une semaine, des participants aux profils très divers : géographes, biologistes, philosophes, sociologues, cartographes, artistes, entrepreneurs, politiques, représentants d’associations, activistes…
La diversité des formats a déjà réussi à séduire en 2019 et 2020 un public fidèle et nombreux, et à créer une très belle émulation entre des personnes très différentes autour de tables rondes, entretiens, ateliers, émissions de radio, performances, expositions, projections et autres projets pédagogiques.
En fabriquant des situations propices au travail et aux échanges nourris, la formule éprouvée pour les deux premières éditions a réussi le pari de faire « école » de manière résolument nouvelle. Cet événement se conçoit donc aussi comme une sorte d’université de tous les savoirs.

Une édition hybride se déployant à l’international
Cette troisième édition, qui accueillera 180 participants, s’adaptera à l’expérience de la pandémie mondiale - événement pour le moins anthropocène ! - en créant les conditions de nouvelles opportunités de partage et d’échanges.

Les questions soulevées par l’actualité récente viendront, par exemple, nourrir les réflexions et discussions, la notion de la « vulnérabilité globale » ayant été choisie pour incarner un fil rouge de l’événement.
Le contexte conduit à modifier aussi radicalement les façons de faire et de redéployer l’événement. C’est pourquoi a été choisie la démarche de concevoir et d’organiser l’édition nouvelle dans un espace hybride : virtuel d’abord, afin d’accéder à une dimension plus largement internationale (collaborations avec le Nigéria, l’Australie, la Bolivie, l’Argentine, les États-Unis…). Les conditions potentielles d’accueil du public seront ajustées en temps réel en fonction des annonces gouvernementales.

 

COMMENT ASSISTER À L'ÉVÉNEMENT ? 

  • Les événements diffusés en live depuis Hôtel 71 :

La plupart des séquences seront filmées depuis Hôtel 71 et seront retransmises en direct sur ecoleanthropocene.universite-lyon.fr avant d’être podcastées. Elles seront également diffusées en live sur Facebook et Youtube. Certaines seront disponible en français, anglais ou espagnol (voir détail dans le programme)
Les conditions potentielles d’accueil du public seront ajustées en temps réel en fonction des annonces gouvernementales.  

Pour poser des questions et interagir avec les invité·e·s, le public peut utiliser Youtube, Facebook, Twitter, ou envoyer ses questions et commentaires à l’adresse : ecole.anthropocene@universite-lyon.fr

  • Les ateliers participatifs en ligne

Certains ateliers nécessitent une inscription préalable sur ecoleanthropocene.universite-lyon.fr Les inscrits recevront un lien de connexion quelques jours avant l’événement.

  • Les activités en extérieur

Des balades d’exploration des oiseaux seront proposées pour un public familial. Celles-ci sont gratuites et nécessitent une inscription sur ecoleanthropocene.universite-lyon.fr Les inscrits recevront un e-mail quelques jours avant l’événement avec un lieu de rendez-vous pour le départ.

Nous souhaitons consolider la valeur “éducative” de cet événement et faire en sorte qu’il atteigne un public encore plus varié, en assumant le parti pris d’une forme d’éducation ouverte et populaire d’excellence, tout en accentuant sa portée mondiale par le développement de partenariats internationaux. En d’autres termes, nous souhaitons porter l’ambition d’une véritable université ouverte mondiale sur les questions de l’urbain anthropocène

Michel Lussault, géographe, directeur de l’Ecole urbaine de Lyon

commentaires

IMAGO

Publié le 10 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans Conférence confinée

"Le Regard de Michel-Ange" par Michelangelo Antonioni

"Le Regard de Michel-Ange" par Michelangelo Antonioni

Cette première séance, qui se déroulera le dimanche 24 janvier 2021, de 18:00 à 20:00, mettra en scène une rencontre de la psychanalyse lacanienne avec la création artistique.
Ce cycle est préparatoire d'une future soirée à Strasbourg programmée en trois partie à l'Aubette, date à venir.
IMAGO est l'autre face de SICUT PALEA dont la première a eu lieu entre quatre psychanalystes sur quatre continents.
Les psychanalystes Coralie Vankerkhoven depuis Bruxelles, Manuel Hernández depuis Mexico, Jean Charmoille depuis Montbélliard et Esther Tellermann depuis Paris essayeront d'entendre et de dire quelque chose sur l'art après Lituraterre.

Ces soirées sont initiées par le psychanalyste Franck Ancel qui prépare une scénographie de "La Troisième", pour les 40 ans du décès de Lacan, après "La topologie mise en Cage" en hommage à celui-ci rue de Lille à Paris.

 

L'événement se tiendra en ligne, au lien suivant: us02web.zoom.us

commentaires

Body Remixer, de iSpace Lab

Publié le 9 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans Artiste, artiste

Crédits photos : iSpace Lab, SFU

Crédits photos : iSpace Lab, SFU

L'équipe de l’iSpace Lab (Katerina Stepanova, Bernhard Riecke, and Patrick Pennefather) a créé l'installation immersive Body RemiXer qui relie les corps par le mouvement. Il s'agit d'une installation de réalité virtuelle basée sur la projection expérientielle qui explore de nouvelles formes d'interaction incarnée entre plusieurs participants où leurs corps se mélangent dans une représentation incarnée partagée produisant une interaction ludique qui vise à soutenir le sentiment de connexion et de transcendance de soi. Body RemiXer est à la fois une installation artistique et une plateforme de recherche pour l'investigation des notions de relation de nos corps avec notre sens du «soi».

Body Remixer est une installation interactive et immersive qui transforment les corps en systèmes de particules. Nous utilisons la Kinect pour tracker les corps dans l’espace, jusqu’à 6 personnes. Pendant l’expérience, les participants voient leur reflet dans un miroir virtuel projeté sur les murs, de manière à interagir directement avec le système. Ils peuvent aussi enfiler un casque VR, et les personnes autour deviennent des corps virtuels en particules. Ils n’ont alors plus aucune idée de leur identité. Tout le monde se ressemble, seulement les couleurs sont différentes.

À partir de là, selon s’ils utilisent un casque ou le système de projection, ils peuvent se faire un high-five. En faisant cela, ils connectent leurs deux corps et les particules se mettent à circuler entre eux, créant ainsi un sentiment de connexion. Ils peuvent aussi faire un high-five avec leurs deux mains. Ils échangent alors de corps et fusionnent ensemble. Il y a une sorte de superposition, on peut voit à la fois son propre corps et celui de l’autre participant. Cela est censé attiré leur attention sur la différence de mouvements.

L’idée est de les encourages à bouger ensemble, à se répondre l’un l’autre. En outre, pour renforcer cette synchronie des mouvements, nous avons ajouté une réponse audio (un bruit de tambour). Plus les mouvement des deux corps se synchronisent, plus le son du tambour est fort. Il devient moins fort quand les personnes ne bougent pas de la même façon. Les utilisateurs peuvent jouer sur le système ainsi. L’idée est aussi que ça les laisse apprendre et explorer l’installation.

Étendre les corps pour stimuler la connexion sociale dans une installation immersive.

commentaires

MACHINES & FICTIONS

Publié le 8 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans Exposition

MACHINES & FICTIONS

Alors qu'il serait difficile de concevoir aujourd’hui une œuvre de fiction d'où les machines seraient entièrement absentes, cette exposition rend manifeste leur omniprésence, « invisibilisées » par leur banalité mais réinvesties par l'entremise de l’imaginaire qu’elles suscitent et des histoires dont elles font l’objet. 

Le travail de Félix Luque Sánchez interroge la manière de concevoir notre rapport à la technologie ainsi que les enjeux relatifs au développement de l’intelligence artificielle et de l’automatisation. Ses différentes installations reposent sur un assemblage de systèmes autonomes et incontrôlables dans lesquels chaque élément joue un rôle fonctionnel et visuel. Les machines y sont non seulement conçues en fonction de ce qu’elles accomplissent, mais également en tant qu’objets esthétiques. Les machines deviennent un sujet investi d'une vie intérieure à part entière, dotées alors d’imagination et que l'œuvre entend révéler - ses aspirations, ses limites, son langage. 

L’installation Chapter I : The Discovery  nous emmène à la découverte d'une entité non identifiée, d'un objet mystérieux ayant la forme d’un dodécaèdre accompagné de vidéos montrant les différentes étapes de sa découverte. La sculpture émettant sons et lumières, répond à la présence humaine, laissant voir sa volonté de communiquer. L’interaction et le comportement qui en résultent sont une imitation d’intelligence artificielle. Mais quel est son véritable degré d’intelligence ? S’agit-il seulement d’un outil de communication ou bien est-il capable d’autonomie ?

Different Ways to Infinity (D.W.I)  - Clones est une installation murale composée de deux pendules inversés montés sur un axe mécanique horizontal. Les pendules sont libres sur leurs axes, luttant contre un déséquilibre permanant comme des corps soumis à la gravité. L’échec et la vulnérabilité sont omniprésents dans ces installations qui mettent en scène des dispositifs constamment forcés à maintenir des équilibres délicats, mais aussi à poursuivre des dialogues insensés ou à générer des comptes rendus incomplets de la réalité. Il en résulte une série d’œuvres dont l’élégance technique et l’intrigante opacité fascinent le spectateur qui est autant attiré que mis à distance par ces différents dispositifs.

 

Exposition du 15 janvier au 28 mars 2021;
Vernissage le 14 janvier, à partir de 18:30.

 

CENTRE DES ARTS
Adresse:12-16 Rue de la Libération
95880 Enghien-les-Bains

commentaires

La bioéthique en temps de crises

Publié le 7 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans Evenement, evenement, Conférence confinée

La bioéthique en temps de crises

La pandémie mondiale liée au coronavirus s’est invitée dès la fin de la dernière édition du Forum Européen de Bioéthique, comme pour nous souffler à l’oreille qu’en matière de bioéthique, rien ne se déroule jamais comme prévu. Dans l’adversité, nous avons tous été confrontés à d’innombrables questions éthiques plus épineuses les unes que les autres. Traumatisés, malades, endeuillés, désinformés, surinformés, confinés, angoissés, nous avons vécu et nous vivons encore une période étrange qui nous interroge sur notre humanité.
La bioéthique progresse et se métamorphose au rythme des crises que nous traversons. Certaines questions qui appartenaient hier au champ hypothétique s’invitent désormais au cœur du débat public. Car, au pied du mur, il faut parfois choisir : confier le pouvoir aux scientifiques ? Faire confiance aux décisions qu’on nous impose ? Choisir qui doit être réanimé et qui ne doit pas l’être ? Partager nos données personnelles au nom de la lutte contre l’épidémie ? Vivre dans la peur d’une seconde, d’une troisième ou d’une quatrième vague et finalement cesser d’exister pour ne pas mourir ?

La onzième édition du Forum Européen de Bioéthique, qui se tiendra virtuellement du 25 au 30 janvier 2021, se situe peut-être à l’interface entre deux mondes, celui d’avant et celui d’après. Mais ne nous hâtons pas de prophétiser ce qu’il adviendra de nous demain, car c’est toujours le présent, éclairé par le passé, qui dicte les enjeux et doit nous animer. Cette année encore, pendant toute une semaine, nous discuterons de la bioéthique en période de crise. Nous tenterons de métaboliser toutes ces interrogations et ces points de suspensions que la crise a généré et continue de produire.

Le programme complet se trouve sur le site, au lien ci-dessous.

La science n’est pas une affaire d’opinion

Bachelard

commentaires

Le Temps, paradoxe & illusion

Publié le 6 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans appel à candidature

Le Temps, paradoxe & illusion

▂ APPEL À CANDIDATURES ▂
Jeunes talents contemporains

LeStudio lance la quatrième édition de son Tremplin jeunes Talents.

☽_ LE TEMPS? PARADOXE & ILLUSION _☾
L’année 2020 a vu notre planète s’arrêter, notre présent, s’ébranler et notre rapport au temps bouleversé. Coup d’arrêt ou parenthèse enchantée, cette soudaine mise sur pause a permis une prise de conscience sur notre manière de consommer le temps.
Pour cette quatrième édition du tremplin Jeunes Talents, LESTUDIO invite les jeunes artistes contemporains, à partager leur regard et leur réflexion sur le temps, au travers de 4 thématiques :
Vanités - Le destin humain face au temps
Voyages - Nostalgie & anticipation
Paradoxe - À à la recherche du temps perdu
Rythme - La musique, la danse, le mouvement
Présentée du 11 février au 18 avril, l'exposition sera enrichie de plusieurs événements, autant occasion d’interroger notre rapport au temps sous d’autres points de vue.

☽_ C A L E N D R I E R _☾
02 nov. 2020 - 12 jan. 2020 : appel à candidatures
12 - 31 jan. 2021 : sélection des artistes
8 - 10 fév. 2021 : installation des oeuvres
11 février 2021 : opening party

☽_ P A R T I C I P A T I O N _☾
Cet appel s’adresse aux jeunes artistes contemporains, ayant moins de 5 ans d’expérience dans le médium choisi. Tous les mediums sont acceptés : arts plastiques, performance, musique, danse, mode, design... Les oeuvres plastiques et les installations seront exposées du 11 février au 18 avril
Les candidats souhaitant proposer des formes éphémères peuvent également candidater dans le cadre de la programmation autour de l’exposition.

☽_ D O S S I E R _☾
Les dossiers de candidature doivent être rédigés en français et envoyés par mail à l'adresse suivante : evenement@lestudio-club.com
Ils doivent contenir :
Book et parcours artistique.
Présentation de(s) l’œuvre(s) choisie(s) : titre, année de réalisation, description détaillée, caractéristiques techniques.
1 à 5 visuels de(s) l’œuvre(s) (photo, schéma, plan…etc.) - 5Mo max par visuel

commentaires

L'art de chercher

Publié le 5 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans Ouvrage, ouvrage

L'art de chercher

En résonance avec la Biennale de Lyon 2019, l’Université de Lyon a organisé le 8 octobre 2019 un séminaire « Arts (ou art) de chercher  : l’enseignement supérieur face à la recherche-création ». L’ouvrage collectif issu de ce séminaire aborde la question des arts et de la création, de la recherche et de l’art dans les dynamiques des formations actuelles et de la recherche contemporaine, dans un grand nombre de domaines (lettres, arts, sciences humaines et sciences exactes). En posant la question de l’expérimentation, de la transmission et de la reconnaissance, il présente des formations, des parcours et dispositifs, des programmes de recherche-création. Il fait également un point sur l’histoire épistémologique et la provenance de cette approche fondée sur l’idée que l’art « pense », ou s’oriente à coups d’actes et de formes comme une pensée en effet. Le volume tente ainsi de décrire toute l’importance et les conséquences de cette idée pratique dans l’ensemble des procédures, des enjeux et des grands paradigmes de l’enseignement et de la recherche aujourd’hui. Il suggère enfin quelques redéfinitions et changements institutionnels.

 

Gauthier David, Eric Dayre, 2020, L'art de chercher, L’enseignement supérieur face à la recherche-création, Hermann: Echanges Litteraires, 416 pages, 32,00€.

commentaires

*MAGH

Publié le 4 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans Arts vivants

*MAGH

*Magh, création du chorégraphe Jean-Marc Matos, en collaboration avec le roboticien Thomas Peyruse, met en scène trois interprètes-danseuses Lisa Biscaro Balle, Ambre Cazier et Marianne Masson en présence d’une machine atypique. Une occasion unique pour questionner notre relation comme humain, corps, face à cet objet capable de consommer de l’énergie pour se mouvoir, cet animal éternel. La pièce s’attache à explorer de nouvelles poésies sur cette relation dystopique Humain vs Machine.

Comment faire dialoguer ces différentes intelligences ? Celle de la matière, du corps, de l’animal avec celle de la machine. Comment construire ce dialogue entre le « vivant » et l’immortalité de la machine ? Comment explorer les relations « physiques » de réciprocité, fusion et conflit ?

À l’heure de l’intelligence artificielle, il s’agit de bousculer l’interface corps-machine.

 

Propos :
La rencontre inédite entre trois humaines et une machine flexible dotée d’un caractère très moyennement souple.
La « grâce », le contrôle, la surveillance et la réification du corps contraint.

Trois femmes/personnages hybrides prises entre désir, peur, résistance, et quête de sens dans un espace sous tension.

Un projet de double écriture centrée sur le fonctionnement mouvementé d’une machine dite « vivante » (dotée de comportement autonome) et d’une danse de « résistance / cohabitation » avec le machinique.

 

Le projet:

Dans ce rapport à la science et à la technologie numérique, qui s’incarne directement par la danse dans la série des récents spectacles (tels Myselves, Deux Pandores, RCO, BodyFail, …), le projet *MAGH s’inscrit dans le prolongement des réflexions engagées depuis plusieurs années par Jean-Marc Matos, cherchant à souligner les difficiles relations que les corps entretiennent avec les « machines », les concrètes autant que les abstraites, sur les plans d’une écologie sociale, psychologique, poétique, critique …

S’agissant ici de la rencontre entre écriture chorégraphique et objet scénique robotisé, l’œuvre propose au spectateur une expérience perceptive où se pose de manière aiguë le problème de notre relation en devenir avec l’intelligence artificielle et les technologies ubiquitaires.

Le spectateur est à la fois voyeur et observé, par des corps en état de permanente surveillance, contraints, assujettis, conformes, … laissant se développer le potentiel subversif, entrevu derrière la capacité à « danser », au-delà du dessein normatif du modèle habituel humain-machine. Les corps se faisant eux-mêmes expressifs apparaissent les plus aptes à délivrer une part d’indicible et de provocation. Mais rien n’est si sûr : nous sommes aussi amenés à faire nôtres les règles mêmes du contrôle.

Cette confrontation Humain-Machine renvoie à toute une tradition du corps mécanique, de l’automate (Heinrich Von Kleist, Loïe Fuller, le ballet triadique du Bauhaus, le ballet Petrouchka, Coppelia, les œuvres de Rebecca Horn, etc.). … Mais aussi aux « 3 grâces » ! Entre « humanité » et « marionnette – théâtre d’objet », entre rencontres avec une altérité menaçante et résistances compulsives, le projet donne lieu à un spectacle, une performance, et une installation plastique participative.

Sans être nécessairement dans une position uniquement frontale, Jean-Marc Matos révèle avec ses différentes productions les mécanismes de contrôle et de manipulation à l’œuvre aujourd’hui dans le monde, qui conditionnent nos gestes et comportements quotidiens (…)

*Magh serait l’origine étymologique commune des mots Makhana, Machine, Magie, et peut-être du verbe anglais May.

 

Équipe :

Conception, chorégraphie : Jean-Marc Matos
Aide à la conception : Anne Holst
Interprètes : Ambre Cazier, Lisa Biscaro Balle, Marianne Masson
Marionnettiste numérique : Claire Madern
Roboticien : Thomas Peyruse
Plasticienne (Machine Vivante) : Manon Schnetzler
Création lumières : Fabien Leprieult
Costumes : Flaure Diallo
Design sonore : Jean-Marc Matos
Musiques : Caterina Barbieri
Vidéo teaser : Jonas Lopez
crédits photos : Angelica Ardiot

 

Calendrier:

  • Résidence d’échange à venir : Halle de la machine, Toulouse, février 2021
  • Présentation scolaire : 6 octobre, Théâtre Marcel Pagnol, Villeneuve-Tolosane
  • Première sortie de résidence exploratoire : 2 et 3 octobre 2020, le Ring Scène périphérique, Toulouse
commentaires

Les Bassins de Lumières

Publié le 3 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans lieux & festivals

Les Bassins de Lumières

Depuis 2018, Culturespaces a mis en place un grand chantier de mise en valeur et d’aménagement des 4 bassins de la Base sous-marine, confiés par la ville de Bordeaux. En plus de travaux de restauration et de réhabilitation du lieu (sols, cuvage, fondations, électricité, insonorisation) et de la mise en place d’espaces techniques (bureaux, régie, serveurs…), Culturespaces a choisi de développer le lieu afin d’améliorer l’expérience du visiteur.
Devant l’entrée de la base, un bâtiment annexe de 340 m² comportera un espace accueil, une billetterie et une boutique. Les espaces des bassins seront occultés par des bâches géantes de 15 mètres de haut, utilisées également comme surfaces de projection.
À l’origine, les bassins ne comportaient qu’une seule passerelle. Celle-ci a été rénovée et 2 passerelles supplémentaires seront ajoutées afin de faciliter l’accès, d’augmenter la surface de déambulation du visiteur et pour multiplier les points de vue.

Le programme éducatif « Art en immersion » se déploie dans le cadre des expositions présentées au sein de trois centres d’art numérique immersif : l’Atelier des Lumières à Paris, les Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence et depuis 2020 les Bassins de Lumières à Bordeaux. 

 

LA CRÉATION DE 6 NOUVEAUX ESPACES:

  • Le Cube

Un espace insonorisé et isolé de 220 m² et 8 m de haut pour une expérience à part et la mise en avant d’artistes spécialisés dans l’art immersif à partir de créations contemporaines.

  • La citerne immersive

Un espace de 155 m² et de 7 m de haut pour s’asseoir ou s’allonger afin de découvrir les expositions numériques autrement. 

  • Les grandes bouées d’amarrage

Pour la projection d’images de l’exposition sur l’eau.

  • Le Musée de la Base

Pour présenter l’histoire de la Base sous-marine.

  • Un espace pédagogique 

Pour créer le lien entre les musées et œuvres d’origine qui ont permis la réalisation des expositions numériques et pour apporter tous les éléments nécessaires à la compréhension de l’exposition immersive.

  • Une mezzanine, une scène et des gradins 

 Pour proposer différents points de vue en hauteur.

 

 

Vivez une expérience unique, explorez des univers sans limites, laissez-vous porter au cœur de l’Art

commentaires

ACQUA ALTA - NOIR D'ENCRE / ADRIEN M & CLAIRE B

Publié le 2 Janvier 2021 par Anaïs BERNARD dans Arts vivants

ACQUA ALTA - NOIR D'ENCRE / ADRIEN M & CLAIRE B

Le 16 janvier 2021, à 15h.

Un voyage immersif dans l'imaginaire de l'eau où s'entremêlent danse et images numériques vivantes.

Acqua Alta - Noir d'encre nous raconte une histoire. Celle d'une femme, d'un homme et d'une maison. Un quotidien absurde et cousu de discorde jusqu'au moment où la vie chavire. La montée des eaux engloutit la maison dans une mer d'encre. La femme glisse et disparaît. D’elle il ne reste que les cheveux. Vivants. Entre malice et émotion, cette pièce nous emporte sous la pluie, dans les vagues contre le courant et nous plonge dans un cosmos imaginaire. 

Le projet Acqua Alta est une création de Adrien M & Claire B qui a vu le jour en janvier 2019 et qui se déploie en trois volets : ce spectacle de théâtre visuel, un livre pop-up augmenté et une expérience pour casque de réalité virtuelle.

Grand Prix du jury de la biennale des Bains numériques 2009 et complices du Centre des arts, Claire Bardainne et Adrien Mondot poursuivent avec ce projet, la recherche d'un numérique vivant où les images vidéo animées en direct semblent interagir sur scène avec la danseuse et l'artiste circassien.

 

Production : Adrien M & Claire B

Coproduction : LUX, scène nationale de Valence. La compagnie est associée à LUX en 2018-2019
Hexagone Scène Nationale Arts Sciences - Meylan ; Maison de la Danse, Lyon / Pôle européen de création – DRAC Auvergne Rhône-Alpes / Ministère de la Culture ; Chaillot - Théâtre National de la Danse ; Espace Jéliote, scène conventionnée arts de la marionnette, Communauté de Communes du Haut-Béarn, Oloron-Sainte-Marie ; Théâtre Paul Éluard, Scène Conventionnée Bezons ; Theater Freiburg

Soutiens : Soutien exceptionnel, Adami
Accueil studio :  Les Subsistances, Lyon 2018/19

commentaires
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 40 50 60 70 80 90 100 200 > >>