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Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

L’hybridation est l’avenir de l’homme

Publié le 8 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

L’hybridation est l’avenir de l’homme

Serge Tisseron reçoit le philosophe Bernard Andrieu, professeur en épistémologie du corps et des pratiques corporelles à l'Université Nancy 1.

Comme en témoignent de nombreuses figures mythologiques - Prométhée, le Centaure, la chimère, le loup-garou, et plus près de nous, les supers héros - l’hybridation a toujours préoccupé l’être humain. Mais les hybrides sont aussi parmi nous, avec leurs pacemakers, leurs greffes, leurs prothèses de hanche... voire leurs fauteuils roulants. L’important est que les machines s’adaptent à notre corps et que notre corps s’adapte à elles. Cela est-il plutôt rassurant ou plutôt inquiétant ? Les deux à la fois. L’aspect rassurant est que l’hybridation permet d'éviter la stigmatisation des corps handicapés ou imparfaits. L’aspect inquiétant consiste dans le fait que les technologies d’hybridation utilisent de plus en plus des systèmes connectés qui peuvent contribuer à un contrôle social accru. Pour toutes ces raisons, il est temps désormais de placer l’éthique au cœur de l’hybridation.

A écouter ce soir, 8 juin 2018, de 22H15 à 23H00 sur FranceCulture.

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ETHCONFERENCE2018: Les transhumanismes et leurs récits en questions.

Publié le 7 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

ETHCONFERENCE2018: Les transhumanismes et leurs récits en questions.

L'Université Catholique de Lille organise un colloque de 3 jours sur le transhumanisme, du 20 au 22 juin 2018.

DEPUIS MAINTENANT QUELQUES ANNÉES, LE TRANSHUMANISME FAIT FIGURE D’UN MOUVEMENT DE PENSÉE(S) DONT ON NE PEUT PLUS NIER L’INFLUENCE, TANT DANS L’ESPACE MÉDIATIQUE QUE DANS LES MONDES ACADÉMIQUES, POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES, À L’ÉCHELLE INTERNATIONALE. CEPENDANT, RECONNAÎTRE L’APPARITION D’UN PHÉNOMÈNE NE REVIENT PAS À LE CONNAÎTRE. DE NOMBREUSES QUESTIONS RESTENT EN SUSPENS QUANT À LA NATURE MÊME DU TRANSHUMANISME.

L’OBJECTIF D’ETHCONFERENCE2018 EST DE FAIRE LE TOUR DE CES QUESTIONS ET D’ANALYSER LES RÉPONSES QUI LEUR ONT ÉTÉ APPORTÉES À CE JOUR DANS LA LITTÉRATURE. PLUS LARGEMENT, LE COLLOQUE ACCUEILLE TOUTE PROPOSITION DE COMMUNICATION INDIVIDUELLE, DE PANEL ET D’ATELIER PARTICIPATIF QUI PUISSE PERMETTRE D’ÉCLAIRER SOUS UN ANGLE DISCIPLINAIRE OU UN AUTRE, LES PROBLÉMATIQUES ET THÉMATIQUES CENTRALES AUXQUELLES SE GREFFENT – OU QUE SUSCITENT – LES DÉVELOPPEMENTS DES COURANTS TRANS/POST OU HYPERHUMANISTES.

EVÉNEMENT SCIENTIFIQUE DE HAUT NIVEAU, ETHCONFERENCE2018 ENTEND ENFIN FAVORISER LE CROISEMENT DES REGARDS (ACADÉMIQUES, PROFESSIONNELS, CITOYENS, POLITIQUES, ETC.) PAR LA DIVERSITÉ DES ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUE, ARTISTIQUES ET CULTURELLES DE SON PROGRAMME: ATELIERS PARTICIPATIFS CITOYENS, JOUTES ORATOIRES, CINÉ-DÉBAT, « ESCAPE GAME » COLLABORATIF, SPECTACLE HUMORISTIQUE, TÉMOIGNAGE D’ARTISTE, TABLES-RONDES PLURIDISCIPLINAIRES ET PLURIPROFESSIONNELLES, FÊTE DE LA MUSIQUE….

 

Inscription au lien ci-dessous.
Programme complet au lien ci-dessous.

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Débat - Code et intelligence artificielle

Publié le 6 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

Débat - Code et intelligence artificielle

MANIFESTE-  2018
FORUM VERTIGO 

La notion d’apprentissage est aujourd’hui bouleversée par l’utilisation des données massives, tandis que la créativité artificielle, en plein essor, bouscule profondément l’idée qu’on se fait de l’art et de la connaissance. Comme on le voit avec les exemples de la traduction automatique ou de la reconnaissance d’image, les circuits du savoir sont eux-mêmes reconfigurés : l’apprentissage court-circuite les références conceptuelles existantes pour traiter directement les données brutes et sensibles et constituer sa propre représentation.

Ce débat public entend poser clairement les enjeux et les impacts des mutations majeures introduites par les technologies numériques dans le monde du savoir. Algorithmes, codage, intelligence artificielle et big data : qui sont aujourd’hui les maîtres de la connaissance ? Quels usages peuvent être faits de ces outils dans l’apprentissage et la création ? 

Avec :
Gérard Assayag, chercheur, responsable de l’équipe Représentations musicales de l’Ircam-STMS
Dominique Cardon, sociologue, directeur du Medialab de Sciences Po
Frédéric Kaplan, directeur du Digital Humanities Lab de l'EPFL
Catherine Malabou, philosophe, université de Kingston

Le mercredi 13 juin 2018 de 19:00 à 22:00, au Centre Pompidou:
Place Georges Pompidou, 75004 Paris, 75004 Paris

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S'aimer Tatouée : Identité et singularité

Publié le 5 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

S'aimer Tatouée : Identité et singularité

L'association Soeurs d'Encre by Rose Tattoo
Conférence: S’aimer Tatouée" : Identité et singularité 
12 juin 19h Accueil des 18h 
Athénée municipal, Bordeaux
contact : soeursdencre@orange.fr

La conférence interrogera la manière dont le regard que l’on porte sur soi change, grâce au tatouage celui-ci étant une tendance de fond qui se diversifie et qui correspond à une manière contemporaine de se singulariser.

• Intervention de Philippe Liotard
Philippe Liotard, sociologue et épistémologue, enseignant-chercheur à l’université Lyon 1.
Il a écrit la préface du livre S’aimer Tatouée.
Il travaille sur le corps (éducation, modification, vulnérabilité...)
Il présentera un panorama historique des femmes tatouées en France permettant de comprendre l’accélération et la diversification contemporaine du phénomène.
Il discutera de la manière dont le tatouage contribue à la construction et à la valorisation de soi, au sein d’une tendance intergénérationnelle lourde et durable.

• Présentation du projet et du livre S’aimer Tatouée 
Par l’auteure, Nathalie Kaïd photographe, directrice de création à l’Atelier d’éco Solidaire Bordeaux.
Elle racontera comment quatre ans de rencontres et de témoignages intimes avec des femmes tatouées ont donné naissance non seulement au livre S’aimer tatouée, mais aussi à l’association pour les femmes Sœurs d’Encre by Rose Tattoo spécialisée dans le tatouage sur cicatrices. 

• Témoignages de femmes tatouées après un cancer du sein et de femmes (très) tatouées
Marie laure Leglu et Sandrine Foissac, Laura Kastel et Danielle Bourgeois Champagne .

•Témoignage de Sonia Roux très tatouée et qui vit depuis son enfance dans un milieu de bikers et pour qui le tatouage est naturel. 

•Marie Laure Hubert Nasser Auteure animera la conférence 

Présentation de l’équipe qui a collaboré pour le livre : Maryse Feireisen, Florence Charo, Laurence Marino, Sandra Déniges, Carole Galtier, Clémentine Moncla, Patricia Lefrère, Agathe Suret, Fisso, Armelle Mirieu, Véronique Dowling, Jeremy Hiro, Fabrice Kaïd.

Elles se sont données la main le temps d’un week-end pour la grande relecture : Hélène Fillancq, Virginie Barlier, Cécile Fantino-Dromard, Nadine Tran Thi Freou, Marie-Laure Angot, Laurence Léger, Sandrine Foissac.

Seront disponibles sur place :
Le cd audio "Ceci est Mon Corps
" de Philippe Liotard 
Le livre "S'aimer Tatouée" de Nathalie kaïd

Athénée municipal Amphithéâtre
Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux

PARKING PEY-BERLAND / SAINT-CHRISTOLY
Tram près de Place saint-christoly: Tram - B
Bus près de Place saint-christoly: Bus - 15, Bus - 4

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Construire et habiter l'extrême

Publié le 4 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence, festivals

Construire et habiter l'extrême

Les milieux extrêmes sont-ils les laboratoires des villes du futur ?

Avec Claudie Haignere, astronaute, ambassadrice et conseillère auprès du directeur général de l'Agence Spatiale Européenne, Laurent Boutillon, VINCI Construction Grands Projets, Christopher Welch, International Space University et Gianluca Rendina, Hugh Broughton Architects. 

GRATUIT SUR INSCRIPTION : lien ci-dessous

Le mardi 12 juin à 18h30 (accueil à partir de 18h).

Les projets de construction en milieux extrêmes sont le terrain d’expérimentation de techniques et de matériaux de construction innovants. Habiter les pôles ou sur la lune ? Construire en milieu pollué ou dans les couches profondes du sous-sol ? Ces projets interrogent les procédés constructifs dans leur ensemble : logistique, emploi des hommes et gestion des ressources, articulation entre high et low tech, maintenance, ingénierie financière et assurantielle…

Quels sont les défis majeurs à relever ? Quels savoir-faire transposer des projets extrêmes aux projets plus classiques ? Quelles innovations répliquer et adapter ? Et alors que le nouveau régime climatique annonce un stress environnemental global dans les prochaines décennies, ces grands projets peuvent-ils nous permettre de concevoir des villes et des territoires plus résilients aux événements extrêmes ?


À propos du festival Building Beyond 

Du 8 juin au 19 juillet, Leonard:Paris, le laboratoire ouvert du futur des villes et des infrastructures créé par VINCI, vous invite au festival Building Beyond. Six semaines de rencontres ouvertes et gratuites pour imaginer ensemble le futur des villes et des infrastructures.

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L'Aventure de la couleur. Œuvres phares du Centre Pompidou

Publié le 3 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit

L'Aventure de la couleur. Œuvres phares du Centre Pompidou

Exposition du 24 février 2018 au 22 juillet 2019.

Dans la continuité de Musicircus, cette nouvelle présentation inédite d’une quarantaine de chefs-d’œuvre de la collection du Centre Pompidou propose une exploration thématique de la couleur, tantôt appréhendée comme un puissant vecteur d’émotions et de sensations, tantôt comme un support infini de réflexions sur la matérialité et la spiritualité de la peinture. Dévoilant un certain de nombre d’expériences physiques et ultra sensibles, le parcours invite le visiteur à prendre progressivement conscience de l’incarnation de la couleur, à travers des dialogues riches de sens. L’iconique Bleu de ciel de Vassily Kandinsky ouvre ainsi la voie à l’environnement immersif Pier and Ocean de François Morellet et Tadashi Kawamata, invitant à accoster sur un îlot de néons bleutés, et faisant tout particulièrement résonner les mots de Gaston Bachelard dans L’air et les songes - « D’abord, il n’y a rien, ensuite un rien profond, puis une profondeur bleue. »

En 1810, explorant dans sa Théorie des couleurs les mécanismes optiques et physiologiques qui fondent le spectre chromatique, Goethe anticipait un affranchissement par la couleur pure et le monochrome. Cette aventure de la couleur provoquerait la conscience de l’universalité et de l’harmonie de l’homme avec l’unité fondamentale des choses. Pour Matisse, près d’un siècle plus tard, la couleur est une véritable libération. Ses papiers découpés sont une jubilation rythmique qui inspirent les recherches plastiques de Jean Dewasne, Simon Hantaï, Bridget Riley et Sam Francis. Les planches de son œuvre manifeste, Jazz, ponctuent le parcours de manière à souligner combien l’influence de Matisse a été intense sur ses héritiers.

Yves Klein confie pour sa part que « les couleurs sont des êtres vivants, des individus très évolués qui s’intègrent à nous, comme à tout. Les couleurs sont les véritables habitants de l’espace. » Engagé – dès 1946 – dans son Aventure monochrome, il envisage la couleur comme un champ d’énergie, générant des espaces psychologiques. D’autres pensées monochromes cohabitent avec sa vision spirituelle de la couleur, parmi lesquelles celles de Claude Rutault, Dan Flavin ou encore Robert Ryman dont les peintures blanches, loin d’être rigoureusement monochromes, recèlent d’infinies variations qui permettent « à d’autres choses d’advenir ».

Avec les énergies du Pop Art et du Nouveau Réalisme, la couleur devient pulsation, célèbre le réel. « Ce qui m'intéresse c'est la profusion colorée de l'article en série » affirme le Français Martial Raysse : « les Prisunic sont les musées de l'art moderne ». Avec America, America, il troque le pinceau pour le néon : une « couleur vivante, une couleur par-delà la couleur ».

Les artistes américains du hard edge et du minimal art s’engagent quant à eux dans une réduction des composants de l’œuvre : la couleur est cadrée, normée, élémentarisée en nuanciers industriels. Pour Donald Judd et Ellsworth Kelly, l’œuvre doit provoquer une sensation visuelle immédiate, compréhensible. Elle ne doit référer à rien d’autre qu’elle-même. Sa forme, son matériau, sa couleur, poussent jusqu’à l’extrême la logique des papiers découpés de Matisse. Devenus champs colorés, ils interagissent avec l’espace et le spectateur poursuivant la quête d’Yves Klein. Derrière cette ascèse, tapi dans la radicalité de la monochromie, sommeille le talent de la couleur pour réveiller l’émotion.

Lieu:
Centre Pompidou-Metz
1, parvis des Droits-de-l’Homme
57020 Metz

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Figures du game design

Publié le 2 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

Figures du game design

Qu’est-ce que le game design ? Pratique de conception parmi d’autres ? Définition univoque ou faut-il passer par le level design ou le quest design ? Conception d'un jeu ou dispositif artistique ? Autant de questions qui viennent alimenter la réflexion durant ces deux jours. 

Qu’est-ce que le game design ? S’agit-il d’une pratique de conception parmi d’autres ? Peut-on en donner une définition univoque ou faut-il en passer par l’examen de ces pratiques spécifiques que sont le level design ou le quest design pour en appréhender le sens ? Y a-t-il une différence entre le fait de concevoir un jeu et le fait de s’en emparer pour élaborer un dispositif artistique ? Autant de questions qui viendront alimenter la réflexion durant ces deux journées dédiées. 

Jeudi 7 juin 2018
10h-13h : Le game design et ses spécialisations 
Quand il s’agit d’aborder la question du game design, il n’est pas rare de s’en tenir à une approche générale, en faisant comme s’il s’agissait d’un métier homogène. Mais le game design est bien plutôt un champ qu’un métier, qui comprend nombre de spécialités. On reviendra ici sur trois d’entre elles : le level design, le quest design et le combat design.

Avec la participation de Berendine Venemans (ex-Guerrilla Games), Clément Demaret (Cyanide) et Jordan Layani (Sloclap).

14h - 19h : Vie et mort du jeu vidéo
Où commence et où s’achève un jeu vidéo ? La question renvoie à des problématiques auctoriales bien connues (d’où vient l’idée d’un jeu, quand et pourquoi la création s’achève-t-elle ?). Elle renvoie également à des considérations concrètes : celles des lieux et des temps de conception. Mais ces questions prennent un sens différent, selon la perspective qu’on adopte – en l’occurrence celles du philosophe, du conservateur et celle du concepteur.

Avec la participation de Bertrand Brocard (Président du Conservatoire National du Jeu Vidéo), Alexandre Muttoni (Le Cartel), Mathieu Triclot - sous réserve - (maître de conférences en philosophie à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard) et Simon Wasselin (Quantic Dream)

Vendredi 8 juin 2018
10h-13h : Du jeu dans la ville 
Jeu vidéo et espaces urbains entretiennent des relations particulières. La ville n’est-elle pas d’abord un terrain de jeu, avant d’être une zone d’habitation ? Depuis GTA, on sait combien le joueur affectionne de subvertir l’espace urbain – dans le confort de son canapé. Mais les relations peuvent aussi s’inverser et le jeu vidéo devenir source d’inspiration pour penser la ville de demain ou réinterroger la ville d’aujourd’hui.

Avec la participation de Xavier Boissarie (Orbe), Theo Le Du Fuentes (Cosmografik Studio), Philippe Gargov ([pop-up] urbain).

14h-19h : Le jeu vidéo à l’épreuve de la question artistique
Que se passe-t-il, quand le jeu vidéo collisionne la chose artistique ? La question peut se comprendre de deux manières, selon la direction qu’on adopte. On peut s’intéresser à la façon dont le jeu vidéo s’empare de la chose artistique (comme d’un matériau, d’un modèle ou d’un enjeu). On peut à l’inverse examiner ce que l’artiste parvient à proposer, quand il s’appuie des spécificités de ce medium pour créer. Deux approches seront ici privilégiées : le regard du théoricien et le témoignage de l’artiste.

Avec la participation d’Hugo Arcier (artiste numérique), Karima El Kharraze (auteure dramatique) et Hélène Harder (cinéaste documentaire), Antoine Schmitt (artiste plasticien), Clément Thibault (critique d’art).

Deux journées de conférences organisées par l’ICAN, en partenariat avec la Gaîté Lyrique.

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Les Ateliers / Le corps

Publié le 1 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans ouvrage

Les Ateliers / Le corps

C’est à l’aune de ce questionnement autour du corps que, tout au long de l’année 2016-2017, les Rencontres Philosophiques de Monaco ont invité philosophes, écrivains, psychanalystes, psychologues, médecins à penser ensemble et ainsi à proposer différentes hypothèses où peuvent se conjuguer les interprétations de nos multiples rapports au corps, dont nous espérons qu’elles ouvrent des pistes de réflexions à la fois audacieuses et rigoureuses, et affrontent les interrogations historiques les plus épineuses et les rapports les plus complexes, telles que ceux des relations entre : le corps et l’esprit, le corps et le politique, le corps et l’érotisme, le désir, la jouissance et le plaisir, le corps et l’esthétique, le corps, ses griffes et ses griffures, le corps et le sport, le corps et la maladie, la souffrance et la mortalité, ou encore, entre le corps et les multiples ampliations technologiques qui engagent un profond questionnement quant au statut même de l’humanisme contemporain.

 

Auteurs : Bernard Andrieu – Renaud Barbaras – Marie-Aude Baronian
Ali Benmakhlouf – Véronique Bergen – Jean-Michel Besnier
Anne Gotman – Xavier Guchet – Philippe Liotard – Claire Marin
Catherine Millet – Yves Panis – Corine Pelluchon – Sabine Prokhoris
Bertrand Quentin – Catherine Rioult – Georges Vigarello
Frédéric Worms

 

Charlotte Casiraghi, Joseph Cohen, Robert Maggiori, Raphael Zagury-Orly, 2017, Les Ateliers / Le corps, Les Rencontres Philosophiques de Monaco, 242 pages, 10.00 euros.

Les Ateliers / Le corps
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Récit(s) - Lancement de La Revue du Cube N°14

Publié le 31 Mai 2018 par Anaïs BERNARD dans ouvrage, evenement

Récit(s) - Lancement de La Revue du Cube N°14

Pour le lancement de son 14e numéro, La Revue du Cube vous propose une soirée exceptionnelle d’échanges autour du thème « Récit(s) ». 


Avec les invités : Etienne-Armand Amato, Mathieu Baudin, Fadhila Brahimi, Brigitte Grésy, Anne Rumin, Romain Saillet, Lorenzo Soccavo et Zona Zaric 

A travers les âges, les récits ont permis de développer la coopération au sein d’organisations en réseaux de plus en plus vastes et complexes. Mais avec la numérisation du réel, l’information circule et innerve le monde à la vitesse de la lumière. Amplifiés par l’écho des réseaux sociaux, les récits se multiplient et se superposent à des rythmes sans précédent. Leur profusion nous aveugle.

Dés lors, comment faire de l’intelligence collective une conscience collective, apte à appréhender les enjeux globaux et à répondre collectivement aux défis du monde qui vient ?

Les nouvelles technologies offrent à l’humain la possibilité de se libérer des tâches aliénantes, de se doter du savoir planétaires et de la puissance d’agir de millions d’individus. Cette histoire n’est pas une fiction, elle est une réalité en mouvement pour peu que nous le décidions. Partout dans le monde, une aspiration à l’émancipation et à la capacitation anime des forces de refondations qui répondent par l’audace et la créativité aux troubles du présent. Mais comment mettre la forge numérique au service de tous, afin qu’ensemble nous puissions écrire et partager le récit du monde qui vient ?  

Contribuez aux échanges en participant à cette émission de télévision interactive réunissant des personnalités inspirantes venues de tous les horizons, suivie d’une discussion avec les contributeurs de La Revue autour d’un verre.

▸ Infos pratiques 
Mardi 5 juin 19h00
Gratuit sur réservation : https://www.weezevent.com/recits-la-revue-du-cube

Le Cube, centre de création numérique
20 cours Saint-Vincent, 92130 Issy-les-Moulineaux / T : 01 58 88 3000 / contact@lecube.com / Accès : Tram T2 - Les Moulineaux.

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MANIFESTE-2018

Publié le 30 Mai 2018 par Anaïs BERNARD dans evenement

MANIFESTE-2018

Apprendre et désapprendre, coder et décoder : quatre actes fondateurs pour le festival et l’académie de l’Ircam, pour le Forum Vertigo et l’exposition pluridisciplinaire du Centre Pompidou. Apprentissage entre vivants et machines, apprentissage profond et non supervisé dans l’informatique, désapprentissage des acquis, l’intrigue de ManiFeste-2018 se joue entre l’intelligence humaine et l’algorithme, du 6 au 30 juin 2018.

« Apprendre », le concept appartient pleinement à l’intelligence artificielle qui suscite aujourd’hui tant de fantasmagories massives et opposées, l’enthousiasme des apologues et l’effarement des détracteurs, adoptant tour à tour leur « désormais ». Plutôt que de refaire le procès apocalyptique d’une ère, la nôtre, le Forum Vertigo transforme la rhétorique figée d’une actualité en problème immanent à l’art et à la vie. Au cœur de Thinking Things de Georges Aperghis et du Frankenstein inspiré de Mary Shelley, la maîtrise et la perte de contrôle, deep learning et l’abandon profond. Une traversée des labyrinthes de l’apprentissage et de l’oubli créateur.

Apprendre ? Un glissement s’est opéré du maître savant au maître ignorant (le logiciel dans son état initial agnostique), du maître ignorant aux maîtres ignorés – les données massives exploitées par les entreprises du Net. L’essor de la créativité artificielle et de la générativité brouille la notion même d’auteur, son unicité et sa liberté. Présente dans les œuvres à plusieurs signatures, une intelligence collective pourrait-elle dépasser les affres de l’intelligence artificielle, le compagnonnage entre humains et machines remplaçant alors la dialectique verrouillée de la domination et de la servitude ?

Le code croise depuis longtemps l’imaginaire artistique, la musique précédant ici toutes les autres disciplines. Invention de l’électronique et de l’informatique musicale, primat du musical en vis-à-vis du scientifique, de Iannis Xenakis à Hèctor Parra aujourd’hui, exaltation de la démesure en regard du chiffre avec Stockhausen… la stimulation entre l’homme et le computationnel s’accélère avec la jeune génération de musiciens. Apprendre ? Le pari de l’académie renouvelée de l’Ircam est de solliciter le chercheur aux aguets plutôt que savant en tout, avec les ateliers de Rebecca Saunders et Franck Bedrossian, de Beat Furrer et Stefano Gervasoni, de Heiner Goebbels et Daniel Jeanneteau.

L’ultime scène de ManiFeste-2018 confiée aux jeunes musiciens de l’Ensemble européen ULYSSES, mêle l’apprentissage et le désapprentissage de toutes les habitudes contractées par l’interprète, l’un des enjeux centraux de l’œuvre de Helmut Lachenmann. Dans Musik mit Leonardo, le texte atomisé des Carnets de Léonard de Vinci vibre au travers de l’instrumentarium. Pas à pas nous avançons dans un paysage méditerranéen grandiose et tourmenté, la nature « imitant » l’art. S’il n’y a pas eu de brouillard sur la Tamise avant Turner, suivant l’expression heureuse d’Oscar Wilde, il n’y a pas eu d’éruption du Mongibello avant Zwei Gefühle. La voix du récitant déchiffre à tâtons le texte ou le code, en proie à deux émotions, Zwei Gefühle, due cosi : le désir de connaître et la peur d’avoir connu. L’intelligence n’est pas seulement la possibilité de simuler un monde, c’est la capacité à l’interrompre.

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