Self-hybridation africaine, Masque Tricéphale Ogoni di Nigeria et Visage Mutant de Femme Franco-Européenne, 125 x 156 cm, tirage sur papier photographique, 2002.
Artiste pluridisciplinaire, ORLAN travaille la photographie, la vidéo, la sculpture, l'installation et la performance depuis 1965.En 1977, sa performance Le Baiser de l'artiste, exécutée lors de la Fiac au Grand Palais, fait scandale: l'artiste, déguisée en tirelire géante, monnaye ses baisers. A partir de ce geste fondateur et sur les traces du Body Art, elle va baser son travail, qu'elle nome "art charnel", sur le questionnement et la transformation (ou "self-hybridation") de son corps à des fins artistiques. Depuis 1999, ORLAN est professeur à l'Ecole nationale supérieure d'Art de Paris-Cergny. Elle enseigne également à l'Art Center College of Design de Pasadena et donne régulièrement des conférences dans diverses universités. ORLAN vit et travaille entre Paris, Los Angeles et New York.
La première série, les Self-hybridations précolombiennes voyaient se mêler des éléments de la statuaire précolombienne et le visage d'ORLAN, et permettaient ainsi de se faire rencontrer la culture européenne et judéo-chrétienne avec la civilisation précolombienne. Cette série lui a permis notamment de recevoir le prix arcimboldo en 1999. Une deuxième série, les Self-hybridations africaines prenaient en référence des photographies ethnologiques en noir et blanc. Plus récemment, dans la série des Self-hybridations indiennes-américaines, ORLAN utilise des peintures du peintre Georges Catlinn réalisées au 19° siècle pour ainsi s'hybrider avec les indiens d'Amérique. Plus qu'une hybridation de deux visages, les Self-hybridations permettent à l'artiste de mélanger les cultures, les sexes, les époques et les techniques artistiques (photographie, peinture, sculpture). Parallèlement ORLAN crée à l'aide des biotechnologies des installations aves ses propres cellules en co-cultures à d'autres cellules.