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Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

Dancing Machines

Publié le 21 Janvier 2020 par Anaïs BERNARD in exposit

Dancing Machines

Avec les œuvres de Emmanuelle Antille, Hans Bellmer, Anna et Bernhard Blume, Robert Breer, Gabrielle Conilh de Beyssac, n + n Corsino, Justine Emard, Christelle Familiari, Esther Ferrer, Daniel Firman, William Forsythe, La Ribot, Les frères Lumière, Agnès Geoffray, Laurent Goldring, Jürgen Klauke, Micha Laury, Senga Nengudi, Tony Oursler, Gilles Paté et Stéphane Argillet, Markus Raetz, Oskar Schlemmer, Paul Mpagi Sepuya, Veit Stratmann, Erwin Wurm.

L’image première et fondatrice est celle de notre propre reflet. C’est elle qui permet la prise de conscience de soi, de notre altérité et qui induit notre relation à l’Autre. Les représentations que nous avons de nous-même sont donc le fruit d’une négociation avec le monde qui nous entoure, avec le corps des autres, avec l’image que nous avons des autres.

Dans le domaine artistique, la représentation du corps est le reflet de nos conceptions religieuses et philosophiques successives. Notre histoire de l’art et de la danse fait état de leur évolution comme des grands bouleversements sociétaux et idéologiques que nous traversons. Avec les horreurs du XXe siècle, les guerres et les génocides – qui se perpétuent encore aujourd’hui – les représentations du corps ont balayé les codes traditionnels, prenant acte d’un effondrement de l’humanisme.

Ainsi, après les corps défigurés, tourmentés, déchirés, désarticulés, fragmentés d’Edvard Munch, Pablo Picasso, Jean Fautrier, Alberto Giacometti ou Francis Bacon, pour ne citer que ceux-là, est venu celui de l’art posthumain, intrinsèquement lié aux progrès de la génétique, de la chirurgie esthétique et des biotechnologies.
Parallèlement, l’histoire de la danse au XXe siècle témoigne d’une identique remise en question des codes académiques pour expérimenter le champ des possibles du corps et s’acheminer vers plus d’expressivité et de liberté. Au gré de la complexification de ses partitions, la danse s’est rapidement intéressée à l’étude des potentialités internes du corps (de L’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci à la Kinésphère du danseur, chorégraphe et théoricien de la danse Rudolf Laban), pour tenter d’en dépasser les contraintes.

Partant du constat qu’avec les happenings et performances, les artistes font de leur propre corps une oeuvre d’art, tout en élargissant leur discipline au champ de l’art vivant sans jamais s’y fondre, et que les chorégraphes empruntent au champ de l’art contemporain, l’exposition Dancing Machines interroge la façon dont ces disciplines dialoguent et celle dont les artistes et les chorégraphes représentent et montrent le corps aujourd’hui, sous l’angle de ses limites et contraintes internes.

Au sein de cette exposition, qui rassemble des œuvres plastiques ou performatives d’artistes visuels et de chorégraphes, trois problématiques sont ainsi abordées : le corps-rotule, le corps-objet et le corps technologique.

L’exposition, largement participative, invite le public à manipuler, expérimenter, mettre en jeu son propre corps. Tour à tour promeneur ou acteur, abandonné ou rêveur, seul ou en groupe, le visiteur éprouve physiquement les œuvres et s’engage dans une relation presque intime avec l’exposition.

> Le 1er février 2020, Vernissage
"Cesser d’être un 2020"
Laurent Goldring
Entre performance et dispositif chorégraphique, la pièce s’articule autour d’un cube sculptural conçu in situ par Laurent Goldring, autour du corps de la danseuse Nina Harper. Pendant l’exposition l’oeuvre est animée par un dispositif lumineux et sert de cadre à des spectacles-performances.

> 18h30 (durée : 30 mn)
"Intime et personnel"
Esther Ferrer
Le protocole de cette performance se révèle, comme souvent chez Esther Ferrer, extrêmement simple, généreux et librement interprétable. Il s’agit de mesurer un corps à l’aide d’un mètre ruban, en indiquant les endroits mesurés avec un chiffre, un point ou une note.

> 18 h 30 (durée : 50 mn)
"La Bête"
Wagner Schwartz
Pour ce solo interactif et participatif, Wagner Schwartz réactive la figure du Bicho (en français, la bête), sculpture en métal et modulable que l’artiste brésilienne Lygia Clark a déclinée en série dans les années 60.

 

02/02/2020 - 26/04/2020
Horaires: 
14h - 18h du mercredi au vendredi / 14h - 19h samedi et dimanche
Vernissage: 
Samedi 1er février, 18h30

 

Frac Franche-Comté, Cité des arts, 2 passage des arts, 25000 Besançon
03 81 87 87 40

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