La dixième édition du Forum Européen de Bioéthique (#FEB2020) aura lieu du 3 au 8 février 2020 à l'Aubette, à Strasbourg.
Le Forum Européen de Bioéthique fête ses dix ans. Dix années passées à débattre de questions aussi fondamentales que la mort, la naissance, la filiation, le handicap, la vieillesse, l’économie, la santé, le transhumanisme, la sexualité, le genre, la génétique, l’euthanasie… Dix années d’étonnements, d’indignations, de larmes et d’éclats de rire. Dix ans et plusieurs centaines d’invités venant des quatre coins de l’Europe, experts et pédagogues. Une décennie et plusieurs milliers de spectateurs et internautes qui sont autant d’acteurs de la bioéthique.
De 2010 à 2020, le paysage social a changé, les techniques ont évolué, dépassant parfois nos plus folles prédictions. À plusieurs reprises, la loi de bioéthique a été révisée pour tenter de suivre la course effrénée que nous impose sans cesse l’évolution de la science et de la médecine.
Les défis d’hier ont-ils été relevés ? Ce sera aux générations futures d’y répondre, et nul doute qu’elles n’auront à notre égard ni indulgence ni compassion. Mais déjà, il nous faut regarder vers demain. Car si les dix années passées ont été pure folie, les dix prochaines risquent bien d’être encore plus vertigineuses.
Certains de nos repères, des bornes que l’on pensait inamovibles de notre civilisation, semblent se métamorphoser sous nos yeux. Et nous sommes comme des lapins devant les phares d’une automobile, sidérés par les enjeux qui fondent sur nous, cédant aux sirènes de l’immobilité ou du retour en arrière.
Est-ce la fin d’un monde où le patriarcat multimillénaire se délite et disparaît, où c’en est fini de la fatalité de notre hérédité et peut-être même un jour de la mort ? Un monde où la maladie et la vieillesse seront en option et où le médecin deviendra le bras armé d’une intelligence aussi artificielle qu’inhumaine ? Un monde où le hasard de notre naissance et de notre existence aura laissé place à la volonté de la science et de la technique ? Un monde où notre maîtrise de la nature risque aussi de causer notre perte ?