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Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

𝗣𝗘𝗡𝗗𝗔𝗡𝗧 𝗤𝗨𝗘 𝗝𝗘 𝗥𝗘𝗚𝗔𝗥𝗗𝗔𝗜𝗦 𝗟𝗘𝗦 𝗡𝗨𝗔𝗚𝗘𝗦 𝗗𝗘𝗥𝗜𝗩𝗘𝗥, 𝗟𝗔 𝗡𝗨𝗜𝗧 𝗘𝗦𝗧 𝗩𝗘𝗡𝗨𝗘

Publié le 3 Octobre 2019 par Anaïs BERNARD in théâtre

En résidence au Cube du 7 au 11 octobre, les artistes de la compagnie Le Poulpe électrique ont travaillé à la création d'une nouvelle pièce de #théâtre multimédia qui interroge la manière dont nos modes de vie actuels déterminent notre futur.

« Imaginons un monde où tout ce que nous tenons pour acquis n'existera plus. Un monde qui se sera arrêté après une accélération brutale. Qui sera encore là pour raconter l'histoire de l'humanité ? Et quelle serait cette histoire ? »

La création de ce spectacle provient d’une envie de parler de l’impact écologique de nos modes de vie. C’est notre façon d’analyser si nous sommes vraiment impliqués pour changer le monde ou si nous nous laissons porter par l’inertie de nos habitudes. Est-ce que nous avons besoin de tout ce que nous consommons ? Où finissent nos ordures ? Avons-nous plus de droits sur la planète et ses ressources que toute autre forme de vie ? À nos yeux, l’écologie, un mot a la fois obscène pour certains et synonyme de nouveau business model pour d’autres, est aujourd’hui essentiel. Vu que nous sommes probablement rentrés dans l’Anthropocene, la nouvelle époque géologique fabriquée par l’homme qui a changé la vie sur la planète Terre pour toujours, c’est à nous de créer de nouvelles façons de vivre avant d’être dépassés par ce changement.

Ce qui nous intéresse avec ce travail, c’est de représenter le rapport de l’homme avec l’environnement (qu’il croit inépuisable); l’obsolescence du corps et le remplacement du vieux par le nouveau ; et aussi l’innovation présentée comme seule source d’espoir dans un monde qui s’effondre. Pour nous, l’obsolescence est un outil pour comprendre le paradoxe du développement, qui se matérialise entre la finitude et le rêve de l’infini. L’Obsolescence de l’Homme de Günther Anders sera le point de départ d’un voyage qui nous emmènera vers une vision de notre planète dans un avenir pas si lointain.

Pendant que je regardais les nuages dériver, la nuit est venue sera un spectacle poétique, sombre et à l’humour décalé, où un Minitel parlant sera un des derniers témoins de l’existence de l’humanité. Le développement de la technologie, toujours considéré comme essentiel pour garantir la continuité de notre espèce, aura échoué. Les présences fantasmagoriques d’un paresseux domestiqué et d’une femme à la recherche de l’Amazonie perdue joueront avec des signes de l’Anthropocène. Nous inviterons le spectateur à entrer dans un univers où métaphores visuelles et dispositifs multimédia montreront sous un angle inattendu l’impact des problématiques contemporaines sur le destin de l’humanité.

Nous jouerons avec cette tendance humaine à croire que ce qui ne se voit pas n’existe pas, à continuer à regarder les nuages jusqu’au moment où la nuit sera venue.

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■ Poulpe Électrique ~(°°)~ ■

Dramaturgie et mise en scène : Nicole Pschetz
Musique et dispositif numérique : Joseph Jaouen
Distribution en cours
Avec le soutien de : Anis Gras le lieu de l'autre (Arcueil), Le Cube, Centre de création numérique (Issy-les-Moulineaux), Le Lieu Multiple (Poitiers) et du Département du Val-de-Marne

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𝗜𝗡𝗙𝗢𝗦 𝗣𝗥𝗔𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘𝗦

Evénement gratuit sur inscription 👉 bit.ly/2zMuP3B
Vendredi 11 octobre à 20h30

20, cours Saint Vincent 92130 Issy-les-Moulineaux
Tramway T2 : station «Les Moulineaux» (sortie 2) ;
RER C : station «Issy» (sortie Allée des Carrières, puis à gauche dans l’avenue de Verdun) ;
Bus 123 : arrêt «Chemin des vignes».

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