Nous distinguerons tout d’abord l’artificialité comme projet récent de production d’une subjectivité (l’intelligence artificielle) de l’artefactualité comme projet très ancien de production d’une objectivité (un artefact, quelque chose qui a été voulu et qui n’a plus besoin de cette volonté pour être ce qu’il est).
Après avoir pris acte de la crise d’une définition d’un artefact comme produit de l’art (donc d’une fin) opposé aux produits spontanés de la nature (donc d’une simple cause), nous proposerons de penser des degrés d’artefactualité, c’est-à-dire des degrés d’intégration de représentations dans la production d’objets.
Concevant l’imagination comme la faculté de produire des images, nous envisagerons la possibilité de production artificielle d’images artefactuelles, depuis Niepce ou les publicités de Kodak (« appuyez sur le bouton, nous faisons le reste ») jusqu’au récent réseau neuronal artificiel conçu par des scientifiques japonais pour transcrire des images mentales.
Nous nous demanderons enfin s’il existe une différence entre faire des images et se faire des images, entre l’imagination, productrice d’images extériorisées, et l’imaginaire, création d’images intériorisées.
Reconnaissant l’existence nécessaire d’une imagination artefactuelle, nous estimerons néanmoins qu’il n’existe pas encore d’imaginaire artificiel.
Entrée libre et sans inscription
Intervenants : Jussi Parikka et Tristan Garcia
Date et heure : 16 avril 2018 – 14h-16h
Lieu : École Normale Supérieure – salle Dussane
45, rue d’Ulm, Paris 75005
16/04/2018 Jussi Parikka & Tristan Garcia - Surface fabrication, image fabrication
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