Co-organisée par le Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales de l’Université de Lorraine (2L2S) et par la société d’émulation du département des Vosges (SEV), la deuxième édition du Festival International de Sociologie (FISO) portera sur le corps et sera à découvrir 16 au 21 octobre 2017 à Epinal. Lieu de projection des normes et des valeurs façonnant une société dans une époque donnée, mais aussi, instrument par lequel être au monde et y agir, le corps constitue, en effet, un excellent analyseur du « social ».
Mais la question du corps est aussi affaire des citoyens : le « corps est politique » comme nous l’ont tôt enseigné les mouvements féministes et il est aujourd’hui l’objet d’une dynamique de re-politisation tout à fait particulière. D’un côté, il devient un critère d’accès à des droits sociaux ou politiques fondamentaux : procédures de mesure corporelle permettant d’apprécier l’âge, les états de santé psychique ou physique pour obtenir des prestations compensant la perte d’autonomie ou des droits dans les politiques migratoires contemporaines par exemple. De l’autre, il est aussi utilisé pour défendre des visions particulières de ce qu’est « l’humain » et de la manière dont il doit se (re)produire, se soigner, se réparer, s’améliorer ou mourir (cf. les débats sur les nouvelles technologies de reproduction, sur l’utilisation des nanotechnologies, sur la fin de vie, etc.). Ces débats superposent deux oppositions distinctes au cœur des réflexions que le FISO 2017 souhaite susciter :
d’une part, une opposition entre un corps « naturel » et des cultures qui l’altèreraient ou le bonifieraient (par l’alimentation, les amputations, les marquages, les formes de travail, les soins, le sport, etc.) et se trouveraient hiérarchisées selon les complétions ou altérations corporelles ainsi induites ; d’autre part, une opposition entre le « corps naturel » et des « technologies » censées priver les sociétés de « repères naturels ».
Le programme complet se trouve au lien ci-dessous.